Rânes | Prison ferme pour l’homme qui a imposé des fellations à une mineure

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Correctionnalisation de viol sur une mineure de 15 ans
Un homme de 22 ans et son cousin de 15 ans poursuivi pour « agression sexuelle en réunion ». Une seule condamnation.

Rânes : trois ans ferme pour l’homme qui avait imposé des fellations à une mineure

Poursuivi pour « agression sexuelle en réunion », commise à Rânes (Orne) à l’été 2016, cet homme avait subtilisé le téléphone portable d’une adolescente de 15 ans avant d’imposer une condition pour le lui rendre : une fellation à son cousin mineur et à lui.

En première instance, en juin 2020, le tribunal judiciaire d’Argentan avait condamné le prévenu à cinq ans d’emprisonnement, avec trois ans de suivi socio-judiciaire avec obligations de travail, soins, réparation des dommages et interdiction d’entrer en relation avec la victime.

Mercredi 16 décembre 2020, la cour d’appel de Caen (Calvados) l’a condamné, en sa présence, à trois ans de prison ferme.

Les juges caennais n’ont pas confirmé le suivi socio-judiciaire, estimant que l’homme n’en avait pas besoin.

La cour a par ailleurs constaté son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Pour motiver cette condamnation à de la prison ferme, les juges ont notamment tenu compte des antécédents judiciaires du mis en cause.

En 2015, il avait notamment été condamné à deux ans de prison, avec mandat de dépôt, pour vol. Il était sorti de détention début 2016, soit quelques mois avant les faits rejugés.

Lors d’un après-midi de juillet 2016, l’adolescente avait été abordée par les deux hommes, alors âgés de 22 et 15 ans.

Le petit groupe avait fini par s’isoler dans un champ. Là, au milieu des bottes de paille, le mis en cause était parvenu à s’emparer du téléphone portable de la fille avant d’avancer un chantage.

La victime avait dû pratiquer deux fellations à chaque individu.

Lors de l’audience du 25 novembre 2020, à Caen, il avait maintenu ses déclarations passées. À savoir que le soir-même des faits, le groupe s’était retrouvé au stade de foot et la fille aurait pratiqué une nouvelle fellation dans les tribunes.

Estimant que ces faits « auraient pu relever de la qualification criminelle », l’avocat général avait repris les réquisitions du ministère public formulées en première instance : cinq ans de prison dont deux ans avec sursis, avec la confirmation des trois ans de suivi socio-judiciaire. Son avis n’a pas été suivi.

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