Grand-Fort-Philippe | Un oncle accusé d’attouchements sexuels incestueux sur son neveu et sa nièce bénéficiera finalement du bénéfice du doute et sera relaxé par le tribunal

Une enfant de 9 ans a été témoin d’une agression sexuelle sur son frère et sa sœur, âgés de 4 et 6 ans. L’oncle, désigné comme coupable par les trois enfants, sera finalement relaxé pour l’ensemble des faits bien que le parquet ait initialement décidé de le condamner pour cet inceste. Un jugement allant à l’encontre de l’expertise psychologique des enfants.

Début 2015, Louane, 9 ans, raconte à son père qu’elle a été témoin du comportement déplacé de son oncle sur son petit frère et sa petite sœur, respectivement âgés de 4 et 6 ans.

L’enfant détaille une scène d’agression sexuelle qui se serait produite une seule fois alors que l’oncle, alors âgé de 25 ans, les gardait pour le week-end.

Les faits se seraient déroulés courant de l’année 2014 à Grand-Fort-Philippe, sans que le récit des enfants ne permette de mieux dater les faits. Une plainte est évidemment déposée par le père de Louane, qui prend immédiatement contact avec la mère des enfants.

Placé en garde à vue, l’oncle accusé est auditionné par les enquêteurs.

L’homme, déficient intellectuel qui ne sait ni lire ni écrire, ne reconnaît en aucun cas les faits.

Jugé à la barre du tribunal le lundi 13 mai, sa version n’a pas changé. Le Dunkerquois évoque un possible coup monté, comme une vengeance après une dispute familiale lors d’un repas de Noël, en 2014.

La présidente s’interroge :

« Mais les faits que décrivent les enfants sont très précis. Comment peuvent-ils avoir connaissance de ce genre de choses à leur âge ? »

Sa question restera sans réponse concrète.

La paroles des enfants contre celle du prévenu

Pour la partie civile, le doute n’est pas permis dans ce « dossier particulier », comme la qualifie maître Antoine Vandichel.

« Comment douter de la culpabilité de monsieur ? Les déclarations des enfants l’incriminent. L’expertise psychologique présente l’ampleur des souffrances physiques imputées aux souffrances morales »

Plus de 25 000 euros de dommages et intérêts sont demandés en réparation. Pour le parquet, même si la preuve n’est pas formellement matérialisée, le faisceau d’indices permet de condamner le prévenu. 18 mois de prison avec sursis sont requis.

Mais la défense ne l’entend pas de cette oreille. Maître Guillaume Guilly dénonce les « divergences du dossier et dans le récit des enfants », et une expertise psychologique à charge.

Finalement, le tribunal a décidé de relaxer l’oncle de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés au bénéfice du doute.

 

Source : nordlittoral.fr

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