Aurillac | Un homme de 52 ans condamné à 4 ans de prison dont 3 avec sursis pour avoir commis des attouchements sur sa nièce de 16 ans

Le quinquagénaire avait abusé de sa nièce de 16 ans dans le Cantal : un an de prison ferme

Les faits remontent au début de l’été 2018. © Dorian Loubiere

Les faits se sont déroulés il y a un an, à la fin de l’année scolaire. A plusieurs reprises, en quelques semaines, le quinquagénaire caresse sa nièce de 16 ans, en faisant attention de ne pas se faire prendre. Il était jugé ce jeudi 16 mai devant le tribunal correctionnel d’Aurillac (Cantal).

Face au tribunal correctionnel d’Aurillac, le prévenu, 52 ans, ne dit pas grand-chose, témoigne comme s’il cherchait un trou de souris pour se cacher. Quand il parle, il chuchote. Il faut lire sur ses lèvres des aveux inédits, arrachés. Elle ment ?

Non.

Elle, c’est sa nièce, 16 ans en juin 2018. C’est à la fin de l’année scolaire que professeurs et parents s’inquiètent : elle décroche. Finalement, elle leur explique que son oncle – par alliance, le beau-frère de sa maman – l’a touchée, au moins à trois reprises, sur le sexe, la poitrine, ces dernières semaines, dans sa ferme du nord-Cantal.

Elle témoigne face à lui

Si celui-ci n’est pas bavard, l’adolescente est venue raconter, courageuse.

« La première fois, il m’a dit que c’était un secret »,

se rappelle-t-elle. À chaque fois, l’agriculteur vérifie qu’ils ne seront pas dérangés, puis elle baisse son pantalon. Cela dure plusieurs minutes, dans l’étable, derrière un tracteur, chez lui…

Sa voix est claire, nette :

Il me disait que j’aurais du succès plus tard. Après, on rentrait à la maison, comme si rien ne s’était passé.

Elle n’a rien dit à ses parents. Elle continuait à venir le voir :

« C’était pour qu’il ne fasse pas pareil à ma cousine »,

aujourd’hui âgée de 3 ans.

Lui, il ne racontera pas. Le président Philippe Juillard a l’impression de faire l’audience tout seul, n’obtiendra que quelques phrases :

« Je me reproche de l’avoir fait »,

« je sais que j’ai fait une bêtise »,

« je ne sais pas ce qui m’a pris ».

Au cours de l’enquête, il parle de « chahut » :

« Elle me caressait les cheveux, elle me tirait les oreilles… »

En défense, Me Basset souffle, connaît bien ce client peu bavard :

« Il n’a jamais été prolixe. »

Le quinquagénaire a déjà été condamné, en 2011, pour des faits similaires qui se sont déroulés il y a plus de trente ans, sur un autre enfant, un garçon. Les expertises réalisées ne disent pas qu’il est pédophile, il est suivi par un psychologue et un psychiatre.

« Il veut indemniser la victime. Cela fait partie de son processus pour avancer »,

assure son avocat.

Déjà condamné pour des faits similaires

« Il n’a pas conscience de la gravité des faits »,

estime le procureur Slovia Stelzig Caron, qui remarque que l’homme « a recdéé d’un mètre » au moment d’avouer. Elle requiert cinq ans de suivi sociojudiciaire avec interdiction d’approcher un lieu où il y a des enfants, de contact et obligation de soin et un an prison si ces obligations n’étaient pas respectées. 8.000 € étaient demandés par la partie civile.

L’agriculteur a été condamné à quatre ans de prison, dont trois avec sursis et mise à l’épreuve, avec obligation de soin et d’indemniser la victime. Il devra verser 8.000 euros à sa nièce.

Source : lamontagne

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