Rennes | Une mère écope de sursis pour avoir maltraité ses deux enfants

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« Quand on est auprès de sa maman, on doit être protégé »
Une femme de 34 ans a été “condamnée” à 8 mois de prison avec sursis pour violences sur ses enfants de 10 et 4 ans par le tribunal correctionnel de Rennes

À l’audience correctionnelle du tribunal judiciaire de Rennes, hier, une femme de 34 ans comparait pour des faits de violences sur ses deux enfants.

Le 30 avril 2023, sa fille, âgée de 10 ans au moment des faits, interpelle une passante au square Charles-Dullin, à Rennes.

Elle lui explique être victime de violences par sa mère qui la « frappe avec une barre de fer et lui donne des claques » et que son petit frère de quatre ans est aussi victime.

Des policiers en patrouille sont interpellés et constatent des hématomes sur la fillette. La mère, placée en garde à vue, nie les faits.

“Pourquoi des enfants aussi petits raconteraient des mensonges sur leur mère ?” interroge la présidente.

“Elle a dû inventer. Elle doit avoir un trauma à cause des violences que l’on a vécu”, indique la prévenue, victime de violences conjugales par le père de son troisième enfant.

“Je fais tout pour les protéger”, assure la femme au casier vierge qui affirme que son fils a dû “répéter les propos de sa sœur” aux policiers.

Après avoir été placés en urgence, les enfants font l’objet d’un placement au domicile de leur mère depuis la fin du mois d’août 2023.

“Cette petite fille ne savait plus comment se sortir de ces violences”, souligne Me Maroussia Billard qui demande un total de 1 300 € de préjudice envers les enfants et à verser au conseil départemental en qualité d’administrateur ad hoc.

Dans son réquisitoire, la procureure insiste sur les circonstances de dénonciation des faits.

“On n’imagine pas un seul instant qu’un enfant de 10 ans puisse mentir car les conséquences sont extrêmement graves”, insiste le parquet.

Elle requiert 12 mois de prison assortis d’un sursis simple et une privation du droit d’éligibilité pendant deux ans.

Pour la défense, il y a un « doute énorme» autour de cette affaire.

« Je suis sidérée de voir qu’on ne confronte pas la parole de l’enfant dans ce dossier », s’alarme Maître Katell Plançon qui sollicite une relaxe.

Le tribunal rectifie la période de prévention entre le 1er janvier et le 30 avril 2023. La prévenue est condamnée à huit mois de prison assortis d’un sursis simple avec une privation de droit d’éligibilité pendant deux ans (le juge des affaires familiales décidera si elle conserve son autorité parentale).

Elle a l’obligation de verser les sommes de 800 € et de 500 € au conseil départemental d’Ille-et-Vilaine à titre de préjudice envers sa fille et son fils.

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