Auxerre | Sursis pour corruption de mineur après une carrière dans le social

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Pédocriminel En liberté

“J’ai envie de te dominer, de te tenir en laisse, de te faire lécher mes pompes”
Du sursis pour le directeur de l’association de médiation familiale “La Parenthèse”, éducateur pendant plus de 7 ans dans le domaine de la Protection de l’Enfance, ancien administrateur de l’Adavirs (association d’aide aux victimes) âgé de 41 ans.

Il a été jugé coupable d’avoir envoyé, via la plateforme internet “Coco“, des propositions sexuelles et une photo de son sexe à une enfant de 14 ans qui était en fait un gendarme infiltré.

Ce mardi 8 novembre, le tribunal correctionnel l’a condamné pour ces faits à 18 mois de prison intégralement assortis du sursis probatoire, avec une interdiction d’approcher les mineurs de deux ans, et une interdiction de travailler avec eux pendant cinq années. Il doit également entamer un suivi psychologique.

“Heureusement que Lucie du 89 est en fait un gendarme”, s’exclame la Procureure de la République, au moment des réquisitions.

“Lucie du 89”, c’est le pseudo qu’a choisi le gendarme pour ce faux profil sur le site Coco. Il suffit de quelques clics pour se connecter à cet espace de discussion, fréquenté en majorité par des personnes qui cherchent à parler de sexe.

L’homme entame une conversation avec la fameuse “Lucie”, qui se continuera sur WhatsApp, par des avances sexuelles (“j’ai envie de te dominer, de te tenir en laisse, de te faire lécher mes pompes”, écrit-il par exemple) et des photos de son sexe envoyées sans le consentement de la prétendue enfant.

Personne, parmi les magistrats, ne s’attendait à voir un directeur d’association de médiation familiale, en l’occurrence La Parenthèse, éducateur dans le domaine de la protection de l’enfance pendant plus de 7 ans, ancien administrateur de l’Adavirs, association d’aide aux victimes, dans le boxe des prévenus pour cette affaire.

D’abord le Président, puis la Procureure se posent la même question : comment, en exerçant ce métier, l’homme n’a pas imaginer ce que ressentirait une vraie enfant de 14 ans en recevant ce type de messages ?

Le prévenu se rend bien compte que cette jeune fille serait choquée, en danger, mais sur le coup, ces prises de consciences ne l’empêchent pas de continuer à discuter, et même de proposer un rendez-vous.

Pendant toute son audience, l’homme assure ne pas s’imaginer que son interlocutrice a réellement 14 ans, et pour lui, ces propositions restent de l’ordre du fantasme, complètement dissocié de la réalité.

C’est seulement depuis son interpellation, et dans le boxe des prévenus qu’il se rend réellement compte du décalage entre les conséquences de ses actes et ce qu’il estime être un fantasme.

S’il affirme avoir honte, il reste stoïque, et va se réfugier derrière cette notion de “fantasme” pendant toute son audience.

Il dit aller souvent sur Coco, ce site où il contacte l’enfant, pour dialoguer avec des femmes (il admettra trois conversations avec des mineures) pour ne pas se sentir seul, chercher de l’attention, sans jamais passer à l’acte. (ndlr : DIT-IL …)

À nouveau, l’ancien éducateur affirme qu’il veut créer du fantasme, malgré la personne de l’autre côté de l’écran qui lui répète être trop jeune pour un rapport sexuel.

Lorsqu’une des assesseures demande pourquoi avoir envoyer une photo de son sexe, le prévenu répond qu’il voulait “relancer la conversation”.

Une réponse qui semble mettre hors d’elle la Procureure de la République :

“Envoyer une photo de son sexe à quelqu’un, sans son consentement, en 2023 ce n’est tout simplement pas possible”, conclut-elle.

 

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