Foix | Pédocriminel en liberté ! Il agresse une petite fille dans le train

C’était l’été dernier, dans le train qui devait conduire la fillette en colonie de vacances. Un animateur de 22 ans l’a agressée sexuellement. L’enfant a raconté ce mardi ce qu’elle a subi, son traumatisme qui n’en finit pas, avant que les magistrats condamnent le jeune homme, absent, à 12 mois de prison avec sursis.

Attention Danger Pédocriminel en liberté !

C’est un petit bout de chou de 11 ans qui s’est avancé, mardi après-midi, à la barre du tribunal correctionnel, sous les yeux impressionnés des magistrats, avocats et autres membres du public.

Une petite fille qui, le 10 juillet 2018 alors qu’elle n’avait que 10 ans, a été la victime d’une agression sexuelle dans le train qui la menait de Toulouse à Foix pour rejoindre la colonie de vacances de Savignac-les-Ormeaux.

Une agression d’autant plus inqualifiable qu’elle était commise par l’animateur censé pourtant la protéger, elle et ses petits camarades.

«ça fait un an que ma fille est détruite…»

Du haut de sa petite taille, elle a répondu aux questions du président.

«Pour moi, j’ai eu l’impression que ça avait duré une éternité. Il m’a caressé les cuisses, puis le sexe, à travers le short. Il bougeait aussi ses doigts. J’avais peur, je n’arrivais plus ni à bouger ni à parler… Aujourd’hui j’ai plein d’images qui reviennent, j’ai beaucoup de stress, je dors mal, j’ai peur… quand un garçon m’approche, même si c’est un copain, je ne suis pas bien, je deviens agressive…»,

explique-t-elle avant d’être rejointe par sa mère, au bord des larmes.

«J’aurais aimé qu’il soit là aujourd’hui, lâche-t-elle des sanglots dans la voix. Pour nous demander pardon, à nous, à notre fille… Ça fait un an que ma fille est détruite.»

L’émotion est trop forte. La mère fond en larmes, suivie par sa fille. Elle se ressaisit et poursuit :

«Il n’a même pas le courage d’assumer ce qu’il a fait et a tout minimisé devant les gendarmes, se donne des excuses, dit que ce n’est pas sa faute mais celle du train, de la fatigue…

J’aurais aimé qu’il soit là pour lui dire ce que je ressens, ce que nous ressentons, tout le mal qu’il a fait à ma fille».

Douze mois avec sursis pour le prévenu

Le prévenu, âgé de 22 ans, qui vit aujourd’hui dans la Val-de-Marne et devait comparaître hier, ne s’est pas présenté à la barre.

Il n’a pas choisi non plus d’être représenté par un conseil. De quoi provoquer la colère de l’avocat de la partie civile qui voit dans cette absence «une injure à la victime et à la justice.

Depuis ce jour-là, la victime a gagné en maturité mais elle a perdu beaucoup de choses…».

Une absence qui n’a pas manqué de questionner Léa Filippi, représentant le ministère public, qui soulignera :

«En sa présence on aurait pu commencer à comprendre. La victime, elle, a eu le courage de se lever et de venir à la barre nous expliquer ce qu’elle avait vécu… Il n’y a aucun doute sur la caractérisation des faits… Il n’y a rien de plus puissant que les larmes de la victime et de sa mère pour faire comprendre la gravité des faits commis par le prévenu…»

Le prévenu a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve pendant 24 mois, une obligation de soins, l’interdiction d’exercer une activité en relation avec des mineurs, son inscription au fichier des délinquants sexuels et l’indemnisation de la partie à hauteur de 1 870 € pour le remboursement des frais de santé engagés, 800 € pour ceux à venir et 4 000 € au titre du préjudice moral…

Source : ladepeche.fr

 

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