Ouistreham | Une jeune fille agressée sexuellement lors d’une fête entre amis

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Pédocriminel En liberté

Il profite que son amie soit endormie
Illustration | Palais de Justice de Caen (Calvados)
À l’occasion d’une fête, à Ouistreham (Calvados), une jeune fille de 17 ans a été agressée sexuellement par celui qu’elle croyait son ami. Il a été condamné jeudi 26 janvier 2023.

Jeudi 26 janvier 2023, Dylan* (27 ans) a été jugé, en son absence, par le tribunal correctionnel de Caen (Calvados), pour « agression sexuelle par une personne en état d’ivresse manifeste ». Les faits se sont déroulés en août 2021, à Ouistreham, sur la côte de Nacre.

C’est quelqu’un de gentil. J’espère qu’il n’ira pas en prison.

Agressée durant son sommeil

Ayant bien bu, Célia est endormie quand elle sent quelqu’un près d’elle dans le lit, à l’occasion d’une fête organisée dans un appartement. C’est Dylan qui a introduit sa main dans son slip et l’a pénétrée avec les doigts. Il aurait ouvert son pantalon pour placer une des mains de la jeune fille sur son sexe en érection.

Elle dira plus tard :

« il m’a fait mal. De toute façon, je ne faisais pas le poids ».

Alors, elle a l’idée de déclencher de son portable un appel à son amie qui participe à la fête et se trouve dans l’appartement.

Celle-ci, en décrochant, l’entend crier : « Arrête, Dylan ! Arrête ! ». Il est 3h du matin quand ses amis appellent la gendarmerie. Lors de l’interrogatoire, Dylan admet qu’ils ont bu de la vodka ensemble, qu’il l’a rejoint quand elle a décidé de s’allonger, qu’il lui a bien mis une main dans le slip, « mais sans pénétration, sans l’obliger à lui toucher le sexe ».

Les incohérences de ses propos ne tiennent pas la route face aux déclarations très claires de la victime. Alors, il finit par reconnaître être allé trop loin.

Honte, culpabilité, signes dépressifs

Me Gabriel Sibout, qui représente les parties civiles (Célia et ses parents), démontre bien qu‘il n’y a pas eu consentement, car elle dormait et que l’effet de surprise était évident. De plus, la jeune fille ressent un certain sentiment de honte, de culpabilité, commun aux victimes de ce genre d’agression, avec l’apparition de signes dépressifs.

Dylan a écopé des 8 mois de prison avec sursis (avec 24 mois de sursis probatoire) requis par le parquet. Il a obligation de soins, interdiction de contact avec la victime et est inscrit au FIJAIS (fichier des auteurs d’infractions sexuelles).

Pour Célia, le préjudice moral s’élève à 3 000 euros et, pour ses parents, à 600 euros. S’y ajoutent 1 000 euros de frais de justice.

*Prénoms d’emprunt.

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