Evreux | 2 000 fichiers pornographiques téléchargés, il encoure 18 mois – 2 ans de mise à l’épreuve

2 000 fichiers pédopornographiques dans son ordinateur : 18 mois avec sursis pour le trentenaire

Un habitant de Vernon de 37 ans a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Plus de 2000 fichiers pédopornographiques avaient été retrouvés dans son ordinateur.

David, 37 ans, un Vernonnais célibataire, est en « suivi psychologique » depuis la découverte des faits :

Il prétend que ces 2 000 fichiers pédophiles et pornographiques se sont trouvés dans son ordinateur… accidentellement. Mais, c’est promis : il ne recommencera plus.

Des images atroces

Le 15 juin 2016, l’office central de la traque de ces abus détecte sur Internet, ces 73 fichiers à caractère pornographique avec des enfants mineurs (à partir de 6 ans).

Ces services spécialisés dans la recherche identifient l’internaute qui les a mis en « partage » avec d’autres délinquants utilisant ces réseaux. Saisies des ordinateurs, repérages des « échangeurs », David est interpellé, ne nie rien mais prétend avoir « cessé depuis longtemps ».

Pourtant, les échanges qu’il dit « accidentels » ont été stockés « sans penser à mal » et cela a continué…

« Des images atroces ! Quand on voit arriver des horreurs pareilles, on ne peut pas continuer à les mettre sur un fichier ! Comment peut-on continuer à télécharger cela… par erreur ? » s’insurge la présidente, Marie-Christine Devidal.

Le prévenu a avoué « jusqu’à 100 et 120 fichiers » chargés le même jour…

Alors s’instaure une discussion nébuleuse sur la malchance d’être tombé sur une « mule » (un logiciel chargé sur ordinateur).

Une tentative d’explication qui n’aboutit à rien pour la défense du présumé pédophile.

Le psychiatre n’aura découvert aucune « anomalie majeure », juste des difficultés de contact avec la gente féminine qui laisse l’homme dans le célibat.

Ce dernier se dit conscient de la gravité de l’affaire et s’apprête à régler la facture pénale.

18 mois de sursis et obligation de soins

Le substitut Étienne Garrigue de Survilliers souligne l’utilisation de « mots-clés » pour ces fichiers, ce qui ne laisse pas place au hasard.

À disposition du réseau, le partage de ces images n’a plus de limite. Photos et vidéos, dit-il, au nombre de 2 000 fichiers ne peuvent pas être involontaires.

On y trouve jusqu’à des viols d’enfants très jeunes, de « vrais enfants violés par des adultes », martèle le magistrat.

Comme le prévenu était inconnu de la justice et des services d’enquête, un « avertissement fort » lui sera adressé par le sursis avec une mise à l’épreuve.

Me Agnès Winkler-Gouin plaide ses difficultés de rencontres féminines.

« Devant son ordinateur, il se croyait seul au monde en passant d’abord par les mangas », explique la défense.

Il s’est trouvé amené à regarder ces vidéos qu’il a même dit écœurantes avant de les effacer, explique l’avocate qui rappelle les soins entrepris, le contrat de travail, le grand respect et la gentillesse de son client.

Il a compris sa dérive », assure-t-elle.

La peine prononcée sera celle demandée de 18 mois de prison avec un sursis et mise à l’épreuve de deux ans.

Les obligations sont de soins et d’interdiction de toute activité ou contact avec des mineurs.

Tout ce qui a été saisi est confisqué et le condamné est inscrit au Fichier national des agresseurs sexuels (FIJAIS).

Source : Le Démocrate Veronnais

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