États-Unis | “Deux décennies d’abus sexuels” dans le taekwondo américain
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- 11/05/2018
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Quatre sportives, Heidi Gilbert, Mandy Meloon, Amber Means et Gaby Joslin, ont porté plainte contre le Comité olympique américain et la Fédération américaine de taekwondo, accusés d’avoir couvert deux “prédateurs sexuels” : l’entraîneur Jean Lopez et son frère Steven, double champion olympique.
“Depuis au moins 2007, l’Usoc et USA TKD ont sciemment protégé, donné des responsabilités, légitimité, autorité et confiance à Jean Lopez en lui confiant le poste d’entraîneur de l’équipe américaine, ainsi qu’à son frère Steven, qui était la superstar de l’équipe”, indique la plainte. “
En agissant ainsi, ils ont exposé des centaines de jeunes athlètes à deux prédateurs sexuels adultes, l’entraîneur de l’équipe américaine de taekwondo et son propre frère.”
Les sportives qui voulaient être sélectionnées “n’avaient d’autre choix que de se soumettre aux demandes sexuelles des frères Lopez”
Les plaignantes affirment que les sportives qui voulaient être sélectionnées dans l’équipe américaine de taekwondo “n’avaient d’autre choix que de se soumettre aux demandes sexuelles des frères Lopez”. Dans la plainte, Heidi Gilbert accuse Jean Lopez de l’avoir agressée sexuellement après des compétitions en Equateur en 2002 et en Allemagne en 2003.
Mandy Meloon, double championne du monde, avait déjà affirmé en 2007 avoir été violée par Jean Lopez lors des Championnats du monde en Egypte, 10 ans plus tôt, alors qu’elle était âgée de 15 ans. Elle a ensuite été écartée de l’équipe américaine de taekwondo après cette dénonciation, et avait signalé la situation auprès du Comité olympique américain.
Jean Lopez a été suspendu à vie de toute compétition mondiale de taekwondo par le Centre américain pour un sport sûr (“Center for SafeSport”), une organisation qui lutte contre les abus dans le sport aux Etats-Unis. Steven Lopez fait l’objet, pour sa part, d’une interdiction temporaire le temps de l’enquête.
Le comité olympique américain est déjà accusé d’avoir couvert les multiples agressions sexuelles de jeunes gymnastes.
La fédération de taekwondo n’a pas souhaité commenter une affaire de justice en cours. Le porte-parole du Comité olympique, Patrick Sandusky, a indiqué dans le New York Times et USA Today, que le Comité cherchait à tout prix à “soutenir et protéger les athlètes”.
Source : hlci.fr
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