Eppe-Sauvage | Il filmait femme et enfant sous la douche au camping du ValJoly, 1 an de prison ferme
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/01/2018
- 00:00
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Marvin Delbroucq, originaire de Roubaix, comparaissait ce mercredi au tribunal d’Avesnes-sur-Helpe, pour avoir filmé une femme et une mineure sous la douche, l’été dernier à la station touristique du ValJoly. Il a été condamné à un an de prison ferme.
Le 14 août dernier, Marvin Delbroucq se trouvait au camping du ValJoly avec son fils de 4 ans.
Alors que l’enfant était endormi dans sa tente, son père s’est rendu à proximité des douches, où il regardait passer plusieurs femmes et jeunes filles en centre de vacances.
Alcoolisé, il a glissé son téléphone au-dessus des parois, pour filmer plusieurs corps dénudés.
Une femme s’en est rendu compte et a ouvert la porte, s’exclamant :
« On est en train de me filmer ».
L’homme a pris la fuite mais, reconnu de dos, il a pu être interpellé par les forces de l’ordre.
Au tribunal, l’homme comparaît donc pour « enregistrement et fixation d’image à caractère pornographique » sur mineur, et « tentative d’atteinte à l’intimité de la vie privée » par l’enregistrement d’une vidéo à caractère sexuel.
Une jeune fille de 13 ans et une adulte sont visées par la prévention, mais le trentenaire reconnaît avoir filmé plusieurs autres personnes.
Seule la vidéo de l’enfant a été retrouvée sur son téléphone, les autres ayant été supprimées.
À la barre, la victime adulte témoigne.
« J’ai surtout eu peur pour les enfants du centre », explique cette animatrice.
La jeune fille était, selon elle, « très choquée ».
Le prévenu, qui se présente sans avocat, dit regretter son geste.
« Je voulais voir une femme nue.
Je ne pensais qu’à mon plaisir à moi, j’ai compris que c’était grave en garde à vue.
Je ne le referai pas », indique-t-il.
« Vous parlez comme un enfant », rétorque Dalia Balciunaityte, présidente du tribunal.
Marvin Delbroucq assure ne pas s’être rendu compte qu’il avait filmé une mineure :
« Je ne l’ai pas vu passer devant moi ».
Des explications qui peinent à convaincre le procureur de la République.
« Vous ne pouviez pas ignorer qu’elle était une enfant », lance-t-il au prévenu.
L’avocate de la jeune fille a évoqué les conséquences de cette « agression » sur sa cliente :
« Elle a changé du comportement du jour au lendemain, ne peut plus faire aucune démarche sans être accompagnée.
Elle est devenue anxieuse et paniquée ».
L’homme, au casier judiciaire bien fourni, a été condamné à un an de prison ferme.
Il devra verser 3 500 euros à la famille de la jeune fille et 1 200 euros à la victime adulte pour préjudice moral.
Source : La Voix du Nord
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