Epernon | 18 mois ferme sans mandat de dépôt pour un surveillant qui a violé une ado
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 22/09/2021
- 11:00
Catégories :
Mots clés :
L’ancien surveillant du collège d’Épernon se défend avec véhémence:
« Je n’aurais jamais fait une chose pareille »
« Je veux être entraîneur professionnel de basket. C’est toute ma vie. Je ne veux pas gâcher mon avenir. »
Le témoignage d’une collégienne, âgée de 14 ans, à la fin de l’année 2018, risque de mettre à mal ses projets.
Au mois de mai 2021, à la gendarmerie de Hanches, elle l’a accusé de viol.
Elle a affirmé que le surveillant était très proche des élèves, en particulier des jeunes filles.
Elle raconte:
« J’avais des problèmes »
« Je lui faisais confiance. Il m’a dit qu’il était là pour m’aider. »
Mais, toujours selon le témoignage de l’adolescente, les rapports entre l’éducateur et l’élève auraient pris une autre tournure.
Au cours de l’enquête, elle a soutenu qu’une première fois, il se serait rendu chez elle, alors que ses parents étaient absents.
elle assure:
« On s’est embrassé dans le jardin et il m’a caressée »
Une seconde fois, le surveillant de 29 ans à l’époque, lui aurait donné rendez-vous à Épernon, dans l’appartement de l’un de ses amis.
L’adolescente rajoute:
« Nous n’avons pas eu de rapports sexuels. Mais il m’a imposé une pénétration avec les doigts »
La jeune fille, considérée comme fragile psychologiquement par l’experte psychologue, n’a jamais changé de version tout au long de l’enquête.
Elle a détaillé avec précision l’intérieur de l’appartement dans lequel se serait déroulée la scène : la couleur du papier peint, le mobilier, jusqu’à la marque de la console de jeux et la couleur des manettes.
L’ancien surveillant, à la barre du tribunal de Chartres, reste droit dans ses bottes :
« Je suis choqué de ce qui se passe, et de ce qu’elle a dit. Je ne l’ai jamais vue en dehors du collège et elle n’est jamais allée dans cet appartement. »
Le président d’audience interroge:
« Si c’est le cas , comment a-t-elle pu donner une description aussi précise de l’appartement?? »
L’accusé répond:
« C’est un appartement au rez-de-chaussée. Elle a pu passer devant, dans la rue, alors que les fenêtres étaient ouvertes. »
À voir la moue dubitative des magistrats, l’explication ne semble pas les convaincre.
Me Mahir Agirdag, l’avocat de la jeune fille et de ses parents s’insurge:
« C’est une tentative désespérée de discréditer ma cliente?! »
Egalement jugé pour des faits plus anciens…
L’ancien surveillant est d’autant plus dans une mauvaise passe qu’il est également jugé pour des faits plus anciens.
Il a reconnu avoir envoyé des messages à connotation sexuelle, en 2016, à une autre collégienne, dans un autre établissement du département, dans lequel il exerçait les mêmes fonctions.
Devant les juges il reconnaît:
« J’ai fait une grosse erreur »
« Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. »
… et précédemment reconnu coupable d’agression sexuelle
Pour compléter le tableau, il a aussi été condamné, en mai dernier, à de la prison avec sursis.
Il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur l’une de ses collègues.
La procureure de la République revient sur les actes présumés qui lui sont reprochés sur la collégienne d’Épernon :
« Ce dossier aurait pu passer devant une cour d’assises pour viol »
Elle ajoute :
« C’est un prédateur sexuel. Il a profité de sa qualité de surveillant pour avoir un comportement inadapté. Il n’a aucune prise de conscience de la gravité de ses actes. »
La tâche est difficile en défense, pour Me Vincent Rivierre, qui tente de convaincre les juges de la bonne foi de son client :
« Vous jugez de l’impalpable. Je vous demande de prendre du recul. Il n’y a aucune certitude dans ce dossier. »
Le surveillant, qui, depuis, a quitté le département, est condamné à trois ans de prison, dont 18 mois ferme sans mandat de dépôt.
Il ne peut plus exercer une activité qui le mette en présence de mineurs.
Source(s):