Metz | Elle avait aidé son amant à violer et torturer sa fillette de 5 ans

Le procès d’un homme et d’une femme, accusés d’avoir organisé le viol d’une fillette de 5 ans, avec actes de tortures et de barbarie en août 2012, s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises de Moselle.

Cour d'assises Moselle
Cour d’assises Moselle

La femme, 33 ans, domiciliée dans les Vosges, est accusée d’avoir livré sa fille au coaccusé, un Mosellan de 37 ans, et de l’avoir aidé à violer l’enfant. Tous deux encourent la réclusion à perpétuité.

La mère, livreuse en boulangerie, s’était rendue avec sa fille de 5 ans chez l’homme, employé dans la sidérurgie, rencontré sur internet quelques mois plus tôt.
Au cours d’une soirée alcoolisée, ce dernier aurait violé la fillette tandis que la femme l’y aidait en contraignant son enfant.

Le lendemain, la mère avait conduit sa fille chez le médecin, constatant que l’enfant présentait une plaie sanguinolente aux parties génitales. Elle l’avait aussi emmenée à l’hôpital de Nancy, affirmant que sa fille avait fait une chute et avait été victime d’une agression sur une aire d’autoroute.

Les médecins, non convaincus par les explications de la mère, avaient immédiatement fait un signalement à la justice.

Placé en garde à vue, le couple avait été mis en examen pour «viols et agressions sexuelles aggravés».

L’enquête a révélé que l’enfant avait aussi été victime d’agressions sexuelles devant une webcam entre janvier et août 2012 pour satisfaire des scénarios élaborés par les deux adultes.

«C’est le procès de l’insoutenable», a déclaré l’avocate des grands-parents paternels de la fillette, Me Béatrice Founes.

La mère, qui reconnaît les faits, est accusée d’agression sexuelle par ascendant et de diffusion d’images à caractère pédopornographique.

Son avocat, Me Didier Grandhaye, a estimé qu’elle avait agi «sous l’influence» de son partenaire. «Je ne comprends pas cette escalade ni comment il a réussi à transformer à ce point cette mère aimante», a-t-il dit.

Son coaccusé nie les faits de viol. Selon son avocat, Me Alexandre Gantois, l’homme, qui avait bu de l’alcool le jour des faits, «s’est endormi. Quand il s’est réveillé, la mère et la fille étaient parties».

Le verdict est attendu vendredi.

Sources: http://www.ledauphine.com/

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