Dunkerque | Le tonton incestueux n’ira pas en prison

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Pédocriminel En liberté

La jeune fille était âgée de 9ans à l’époque des faits
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Les faits décrits se seraient produits, à minima à deux ou trois reprises, en 2015 et 2016, pendant que la mère de Lana faisait des courses. La gamine n’avait pas encore dix ans.

Un Dunkerquois sexagénaire comparaissait ce mercredi, poursuivi pour des agressions sexuelles sur une fillette de 9 ans, à l’époque.

Le prévenu a nié les faits. Le jugement est mis en délibéré.

Le 12 juin 2020, une plainte pour viol est déposée à la gendarmerie d’Annœullin par la maman de Lana*, alors âgée de 13 ans et demi.

La jeune fille vient de se confier à sa mère, dénonçant des attouchements de la part de Maurice*.

Ce Maurice, un Dunkerquois aujourd’hui âgé de 61 ans, est le beau-frère de l’ex-conjoint de la maman. Lana l’appelait « tonton ».

Les faits décrits se seraient produits, à minima à deux ou trois reprises, en 2015 et 2016, pendant que la mère de Lana faisait des courses. La gamine n’avait pas encore dix ans.

Pourquoi s’être confiée quatre ans après les faits ? La jeune fille s’en est expliquée durant l’enquête :

« J’ai repoussé mon amoureux qui avait mis sa main sur mes cuisses. J’ai pleuré au collège et je me suis confiée à deux amies qui ont dit que je devais en parler à ma mère ».

Lana a fait une dépression très sévère et est perturbée :

« C’est moi qui ai ouvert mon bouton mais je ne suis pas sûre d’avoir été consentante ».

À la barre du tribunal, le prévenu, au casier vierge, nie en bloc :

« Je suis certain que je n’ai rien fait à cette gamine. Elle a inventé cela pour que sa mère ait des dommages et intérêts ».

Son avocate relève des contradictions dans les déclarations successives de la plaignante :

« Pourquoi ne s’exprime-t-elle pas plus pendant l’audition. Pourquoi avoir refusé l’examen médico-légal. Pour moi, elle a été embarquée dans la machine judiciaire et ne sait pas faire machine arrière ».

Le procureur de la République confirme que la victime n’a pas été constante dans ses déclarations :

« Il y a des zones d’ombre, c’est sûr, et des contradictions, mais c’est logique compte tenu du temps qui a passé. Mais je pense que l’infraction a été commise ».

Il requiert deux ans de prison avec sursis probatoire. Les parties civiles demandent 10 000 € de dommages et intérêts. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 19 janvier.

* Les prénoms ont été modifiés.

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