Donges | Un professeur de tennis de 28 ans qui imposait des relations sexuelles à un élève de 17 ans condamné à 2 ans avec sursis pour “atteintes sexuelles”

Un ancien professeur du club de tennis de Donges a été condamné pour avoir imposé des relations sexuelles à l’un de ses élèves de 17 ans.

Illustration (©DR)

Un homme de 28 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour des atteintes sexuelles sur un mineur.

Au sein du club de tennis de Donges (Loire-Atlantique), l’élève de 17 ans admirait son professeur de tennis.

À l’admiration s’ajoutant la notion d’autorité, l’adolescent n’a pas pu dire non à celui qui lui a imposé des relations sexuelles entre mars et août 2015.

Sur le banc des victimes du tribunal correctionnel, le jeune homme de 20 ans est triste.

Il confirme les faits pour lesquels il a porté plainte à la gendarmerie de Montoir-de-Bretagne.

À la barre, le prévenu qui habite désormais Nantes et travaille comme auto-entrepreneur en animation musicale, reconnaît lui avoir imposé des relations homosexuelles, au moins à six reprises.

La présidente Talhaourn lui demandant de « s’exprimer clairement », il évoque

Un jeu à deux mais à l’insu du mineur, un jeu pour confirmer mon orientation sexuelle.

Beau garçon, l’adolescent qu’il connaissait depuis l’âge de 10 ans l’a en effet attiré, mais dira le prévenu :

J’allais mal, je n’étais pas ravi de ce que je faisais

La juge le recadre :

Ce n’était pas au jeune de vous apporter votre réponse !

Alors, commentera Me Bouriachi, avocate de la partie civile, le professeur payait à « son poulain » ses engagements lors des tournois, lui faisant partager ses nuits d’hôtel.

Il lui offrait aussi des équipements.

Et lui faisait du chantage :

Si tu me quittes ou si tu révèles les faits, je me suicide

À tel point « que chaque matin, avant d’aller au lycée, l’élève passait tous les jours au domicile dongeois de son bourreau pour s’assurer qu’il allait bien ».

Et s’il osait un refus, il avait droit à des humiliations devant les autres élèves au cours suivant.

Il l’inondait de textos : 260 SMS en quelques mois, avec parfois des appels jusqu’à trois heures !

La procureure, Marie Deschamps, avançant « l’emprise subjective sur le jeune homme de cet homme qui s’alcoolisait et qui parle d’un jeu pour confirmer une homosexualité non assumée » a été suivie dans ses réquisitions.

Le trentenaire a une obligation de soins, d’indemnisation de la victime avec qui tout contact est interdit.

Inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles) il a interdiction de travailler avec des mineurs.

Source : Actu

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