Dinan | Un quadragénaire ayant eu des gestes incestueux à l’égard de sa fille de 9 ans écope d’un an de prison avec sursis

L’inquiétante conduite d’un père de famille

L’inquiétante conduite d’un père de famille au tribunal de Saint-Malo. | OUEST-FRANCE

Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a refusé le huis clos réclamé par un quadragénaire qui s’était dénoncé comme pédophile. Condamné à du sursis.

Les confidences du prévenu à deux femmes, l’avaient conduit à demander – sans succès – son internement à l’hôpital de Dinan. Une infirmière psychiatrique à laquelle il s’était présenté comme pédophile a confié :

« C’est le seul patient à m’avoir fait peur. Il avait un regard de prédateur. Il attendait… »

À l’autre femme, une relation, il avait envoyé un SMS en disant avoir peur de commettre une grosse bêtise.

« J’étais alcoolisé ce soir-là, et sous l’effet des stupéfiants »,

raconte-t -il.

On apprendra qu’il s’est livré, plusieurs fois, pendant l’exercice du droit de visite de ses enfants, à des gestes incestueux sur sa fillette de 9 ans et demi. En insistant, malgré les refus de l’enfant, qui refuse aujourd’hui de l’appeler papa et qui a besoin, deux ans après, d’une veilleuse pour dormir.

Sa fillette anéantie

Me Noël, partie civile, demandera, comme le procureur, le retrait de l’autorité parentale. Ceci d’autant plus que, dans le cadre d’une précédente condamnation pour violence conjugale, il avait l’injonction de se soumettre à des soins psychiatriques qu’il a interrompus.

À la soignante de Dinan, il avait demandé

« une pilule miracle, pour faire cesser les pulsions ! »,

se présentant clairement comme un pervers, sans honte, ni angoisse. Il disait avoir très bien dormi comme les grands meurtriers lorsqu’ils avouent leurs forfaits !

Il s’est également montré manipulateur avec son entourage. Et faisant preuve d’une grande violence intérieure, celui-ci considérant ses interlocuteurs « comme des punching-balls ».

La fillette a perdu sa joie de vivre. Le procureur réclame une peine mixte d’un an dont la moitié avec sursis mise à l’épreuve durant deux ans et l’interdiction de paraître chez la maman et ses enfants.

Le tribunal confirme la sanction, mais totalement assortie du sursis probatoire avec l’obligation de soins (faute de quoi il encourt une révocation). 1 000 € de dommages et intérêts et son inscription au Fijaisv (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

Source : ouest-france

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