Dijon | Mohamed-Amine Azzabi reconnu coupable du viol de quatre jeunes femmes

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Le pédcoriminel écope de 12 ans de prison
Pour le viol de quatre jeunes femmes à Dijon entre 2018 et 2020, Mohamed-Amine Azzabi est condamné à 12 ans de réclusion criminelle, avec une interdiction définitive du territoire. Ce marocain de 29 ans, étudiant au moment des faits, était entré en contact avec les victimes sur les réseaux sociaux.

Dijon : accusé de viol par quatre jeunes femmes, un homme condamné à 12 ans de réclusion criminelle

Pour le viol de quatre jeunes femmes à Dijon entre 2018 et 2020, Mohamed-Amine Azzabi est condamné à 12 ans de réclusion criminelle, avec une interdiction définitive du territoire.

Ce marocain de 29 ans, étudiant au moment des faits, était entré en contact avec les victimes sur les réseaux sociaux.

Mohamed-Amine Azzabi était jugé depuis lundi pour quatre viols sur des jeunes femmes, dont l’un sur une mineure, commis à Dijon entre 2018 et 2020, avec la circonstance aggravante d’une mise en relation sur les réseaux sociaux.

La cour criminelle départementale a rendu son verdict, mercredi 21 février 2024.

Il est reconnu coupable de l’ensemble des faits reprochés.

Le tribunal condamne l’accusé, Marocain de 29 ans, arrivé en France en 2014 pour ses études, à douze ans de réclusion criminelle, et à une interdiction définitive du territoire français.

La cour suit les réquisitions de l’avocat général

Dans ses réquisitions, l’avocat général reprend les faits un par un.

Les témoignages des quatre victimes à la barre, qui décrivent des circonstances similaires : un rendez-vous fixé sur les réseaux sociaux, une circonstance aggravante, une rencontre dans la vie réelle, puis un rapport sexuel non-consenti.

Il s’attache à démonter la thèse du “coup monté” mise en avant par l’accusé dans ses différentes prises de parole.

Pourquoi ces quatre jeunes femmes, qui ne se connaissaient pas, décriraient les mêmes faits, en chargeant le même homme, rencontré seulement quelques minutes, après des échanges plus ou moins longs en ligne ?

Pourquoi prendraient-elles la peine d’aller porter plainte, de subir des examens médicaux, de prendre part à l’audience ?

Pourquoi feindraient-elles les séquelles, les traumatismes ?

“Le seul point commun, c’est vous”, assène l’avocat général, faisant sienne la formule de l’un des cinq juges au cours de l’audience.

Il décrit le profil de l’accusé, insistant, qui multiplie les demandes de contacts sur les réseaux sociaux, et qui “a du mal à accepter le non”.

“Vous assimilez l’acceptation d’une rencontre à l’acceptation d’un rapport sexuel. Il y a une différence considérable entre boire un verre, regarder un film, et une pénétration vaginale ou anale”.

L’accusé n’a jamais varié dans sa version : il nie tout.

Il reconnaît trois rapports sexuels, consentis selon lui. Et dément le dernier, avec une victime mineure au moment des faits.

“Reconnaître les faits serait briser l’image du fils idéal qu’il veut donner”, avance l’avocat général.

C’est en rapport avec ses études “de haut-niveau” en mathématiques, menées d’abord au Maroc puis en France par l’accusé – en Master 2 à Dijon au moment de son interpellation.

La peine est requise : 12 années de réclusion criminelle. L’avocat général indique avoir hésité pour la peine complémentaire. Une injonction de soins ? Ou une exclusion définitive du territoire ? La deuxième option est choisie dans ses réquisitions. Il est donc intégralement suivi par les magistrats.

“Le doute doit profiter” à l’accusé

La défense de l’accusé de résiste pas aux témoignages des victimes.

Son avocat, Maître Rodriguez Martinez, qui plaide pour un acquittement, le reconnaît : son client est “maladroit” dans ses explications, il présente une forme d’addiction aux sites de rencontres et aux réseaux sociaux, ses messages ne sont pas toujours appropriés.

“Il ne sera pas publié dans la pléiade à côté de Casanova”.

“Son caractère ne l’incite pas à l’auto critique”, mais “sa démarche n’a pas été celle d’un violeur” poursuit-il.

Du point de vue de l’avocat, “il n’a pas ressenti le refus de leur part” :

“On n’est pas face à un prédateur sexuel, un violeur dijonnais, qui aurait appâté ses victimes avec les réseaux sociaux”, plaide le conseil de l’accusé.

L’avocat de la défense, tout en précisant vouloir respecter “la parole sacrée des victimes”, à laquelle “l’accusation s’attache”, veut mettre en avant le manque de preuves.

Sur les violences, sur la surprise, sur la contrainte. Il souligne la prédominance du parole contre parole dans ce dossier, les faits décrits par les victimes ayant eu lieu dans le huis-clos d’un appartement, ou dans une ruelle à l’abri des regards.

Le dossier selon lui aurait pu être plus solide.

Où sont les expertises ADN après les viols ?

Les enquêtes de voisinage et l’interrogatoire du veilleur de nuit lors des faits commis dans la résidence étudiante ?

L’avocat avance cet autre argument :

“Les plaignantes avaient un mal-être antérieur, elles ont centralisé toute leur douleur sur un fait, sur M. Azzabi”.

Sur l’attitude de son client, il souligne qu’il a tout le temps collaboré, qu’il n’y a pas de nouveaux faits.

“Le doute doit lui profiter”, termine-t-il, avant de demander l’acquittement.

Les juges ne doutent pas, l’accusé est condamné. C’est sa première condamnation, il n’avait pas de casier judiciaire. Il a désormais dix jours pour faire appel.

18.000 euros pour préjudice moral

Pour le volet civil, la cour condamne l’accusé à verser 18.000 euros aux trois victimes majeures, et 20.000 euros à la plaignante mineure, au titre du préjudice moral. La mère de cette dernière reçoit également 3000 euros, et de quoi couvrir ses frais d’avocat – elle avait été contactée, elle aussi, sur les réseaux sociaux par l’accusé.

Source(s):

Dijon : accusé de viol par quatre jeunes femmes, un homme condamné à 12 ans de réclusion criminelle Dijon De Adrien Beria Mercredi 21 février 2024 à 16:02 Par France Bleu Bourgogne Pour le viol de quatre jeunes femmes à Dijon entre 2018 et 2020, Mohamed-Amine Azzabi est condamné à 12 ans de réclusion criminelle, avec une interdiction définitive du territoire. Ce marocain de 29 ans, étudiant au moment des faits, était entré en contact avec les victimes sur les réseaux sociaux. La cour d'appel de Dijon, où s'est tenue l'audience pendant trois joursLa cour d'appel de Dijon, où s'est tenue l'audience pendant trois jours La cour d'appel de Dijon, où s'est tenue l'audience pendant trois jours © Radio France - Adrien Beria Mohamed-Amine Azzabi était jugé depuis lundi pour quatre viols sur des jeunes femmes, dont l'un sur une mineure, commis à Dijon entre 2018 et 2020, avec la circonstance aggravante d'une mise en relation sur les réseaux sociaux. La cour criminelle départementale a rendu son verdict, mercredi 21 février 2024. Il est reconnu coupable de l’ensemble des faits reprochés. Le tribunal condamne l’accusé, Marocain de 29 ans, arrivé en France en 2014 pour ses études, à douze ans de réclusion criminelle, et à une interdiction définitive du territoire français. La cour suit les réquisitions de l'avocat général Dans ses réquisitions, l’avocat général reprend les faits un par un. Les témoignages des quatre victimes à la barre, qui décrivent des circonstances similaires : un rendez-vous fixé sur les réseaux sociaux, une circonstance aggravante, une rencontre dans la vie réelle, puis un rapport sexuel non-consenti. Il s’attache à démonter la thèse du "coup monté" mise en avant par l’accusé dans ses différentes prises de parole. Pourquoi ces quatre jeunes femmes, qui ne se connaissaient pas, décriraient les mêmes faits, en chargeant le même homme, rencontré seulement quelques minutes, après des échanges plus ou moins longs en ligne ? Pourquoi prendraient-elles la peine d’aller porter plainte, de subir des examens médicaux, de prendre part à l’audience ? Pourquoi feindraient-elles les séquelles, les traumatismes ? "Le seul point commun, c’est vous", assène l'avocat général, faisant sienne la formule de l’un des cinq juges au cours de l’audience. Il décrit le profil de l’accusé, insistant, qui multiplie les demandes de contacts sur les réseaux sociaux, et qui "a du mal à accepter le non". "Vous assimilez l’acceptation d’une rencontre à l’acceptation d’un rapport sexuel. Il y a une différence considérable entre boire un verre, regarder un film, et une pénétration vaginale ou anale". L’accusé n’a jamais varié dans sa version : il nie tout. Il reconnaît trois rapports sexuels, consentis selon lui. Et dément le dernier, avec une victime mineure au moment des faits. "Reconnaître les faits serait briser l’image du fils idéal qu’il veut donner", avance l’avocat général. C'est en rapport avec ses études "de haut-niveau" en mathématiques, menées d'abord au Maroc puis en France par l'accusé - en Master 2 à Dijon au moment de son interpellation. La peine est requise : 12 années de réclusion criminelle. L’avocat général indique avoir hésité pour la peine complémentaire. Une injonction de soins ? Ou une exclusion définitive du territoire ? La deuxième option est choisie dans ses réquisitions. Il est donc intégralement suivi par les magistrats. "Le doute doit profiter" à l'accusé La défense de l’accusé de résiste pas aux témoignages des victimes. Son avocat, Maître Rodriguez Martinez, qui plaide pour un acquittement, le reconnaît : son client est "maladroit" dans ses explications, il présente une forme d'addiction aux sites de rencontres et aux réseaux sociaux, ses messages ne sont pas toujours appropriés. "Il ne sera pas publié dans la pléiade à côté de Casanova". "Son caractère ne l’incite pas à l’auto critique", mais "sa démarche n’a pas été celle d’un violeur" poursuit-il. Du point de vue de l’avocat, "il n’a pas ressenti le refus de leur part" : "On n’est pas face à un prédateur sexuel, un violeur dijonnais, qui aurait appâté ses victimes avec les réseaux sociaux", plaide le conseil de l'accusé. L’avocat de la défense, tout en précisant vouloir respecter "la parole sacrée des victimes", à laquelle "l’accusation s’attache", veut mettre en avant le manque de preuves. Sur les violences, sur la surprise, sur la contrainte. Il souligne la prédominance du parole contre parole dans ce dossier, les faits décrits par les victimes ayant eu lieu dans le huis-clos d’un appartement, ou dans une ruelle à l’abri des regards. Le dossier selon lui aurait pu être plus solide. Où sont les expertises ADN après les viols ? Les enquêtes de voisinage et l'interrogatoire du veilleur de nuit lors des faits commis dans la résidence étudiante ? L’avocat avance cet autre argument : "Les plaignantes avaient un mal-être antérieur, elles ont centralisé toute leur douleur sur un fait, sur M. Azzabi". Sur l'attitude de son client, il souligne qu’il a tout le temps collaboré, qu’il n’y a pas de nouveaux faits. "Le doute doit lui profiter", termine-t-il, avant de demander l’acquittement. Les juges ne doutent pas, l'accusé est condamné. C'est sa première condamnation, il n'avait pas de casier judiciaire. Il a désormais dix jours pour faire appel. 18.000 euros pour préjudice moral Pour le volet civil, la cour condamne l'accusé à verser 18.000 euros aux trois victimes majeures, et 20.000 euros à la plaignante mineure, au titre du préjudice moral. La mère de cette dernière reçoit également 3000 euros, et de quoi couvrir ses frais d'avocat - elle avait été contactée, elle aussi, sur les réseaux sociaux par l'accusé.