Dieppe | Une mère de famille jugée pour agression sexuelle sur ses enfants a été relaxée

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Pédocriminel En liberté

La benjamine de la famille décrit des fellations pratiquées avec chacun des enfants
Une mère de famille comparaissait devant le tribunal correctionnel de Dieppe pour des faits de non-dénonciation d’atteinte sexuelle, de corruption de mineurs et de d’agression sexuelle. Au terme d’un long débat, elle a finalement été relaxée.

À la barre du tribunal correctionnel de Dieppe, la prévenue reste stoïque.

Non, elle n’a rien vu.

Elle n’a rien fait…

En 2018, l’Aide sociale à l’enfance effectue un signalement auprès du procureur de la République pour dénoncer le comportement très inquiétant de trois enfants d’une même fratrie, tous placés depuis quelques mois.

Les éducateurs relèvent des attitudes très sexualisées, des gestes déplacés.

L’aîné explique que chez lui, les parents touchent le sexe des enfants, se promènent nus, et « font avec nous ce qu’il y a dans les films ».

En 2020, le deuxième enfant de la fratrie, hospitalisé, a été surpris en train d’agresser sexuellement un autre enfant.

 Un traumatisme important

Ce dernier déclare aussi que sa mère lui a déjà demandé de lui caresser les seins.

La benjamine de la famille déclare elle aussi à son assistante maternelle qu’elle a vu le sexe de son père, qu’il voulait qu’elle lui touche le sexe et décrit des fellations pratiquées avec chacun des enfants.

Pour ces trois enfants, âgés de 4 à 8 ans au moment des faits, « le traumatisme est très important, les carences affectives abyssales et l’avenir très inquiétant », note l’expertise psychiatrique.

Le père de famille, décédé en 2020, n’a jamais été inquiété.

La mère explique que lorsque les enfants étaient encore au domicile, elle ne les voyait que le soir.

Elle affirme avoir travaillé plus de 50 heures par semaine, et également les week-ends et donc n’avoir jamais été témoin d’aucune agression.

« Si ce n’est pas vous, qui est l’agresseur ? »

Un argument rapidement démonté par le procureur : avec trois congés maternité, elle a forcément passé du temps à la maison.

La présidente demande alors:

« Si ce n’est pas vous, qui est l’agresseur de ces enfants ? »

La prévenue répond:

« Je ne sais pas, peut-être leur père »

Lors de l’enquête, elle avait dénoncé avoir été elle-même victime de viols de la part de son ex-compagnon, un alcoolique notoire.

Le procureur lui demande:

« Comment avez-vous pu laisser vos enfants entre les griffes d’un homme pareil ? »

La mère de famille fond en larmes.

Estimant que les propos des enfants sont constants, répétés et crédibles, il requiert trois ans de prison dont deux années avec sursis probatoire.

Me Amisse, l’avocate de la prévenue, déclare:

« Il est navrant d’avoir une enquête aussi mauvaise pour des faits aussi graves.

Pas d’auditions du père, pas d’auditions des éducateurs, pas de perquisition pour savoir s’il y avait ou non des films pornographiques. Rien ! »

Reprenant une à une les auditions des enfants, elle explique que ces derniers ne parlent pas de sexualité devant les enquêteurs, mais de violences.

Elle résume en plaidant la relaxe:

« Dans cette procédure, Madame a tout faux »

Une plaidoirie entendue par le tribunal qui décide de relaxer la prévenue estimant que les éléments matériels sont insuffisants.

Le Parquet se réserve le droit de faire appel.

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