Cusset | 18 mois avec sursis pour une agression sexuelle sur une fillette de 6 ans

Les faits se sont déroulés en 2012 dans un petit appartement de Cusset.

Le prévenu était accusé d’avoir eu des attouchements sur la fille de sa belle-sœur, alors âgée de 6 ans.

Un procès sans prévenu ni victime présents à la barre du tribunal correctionnel de Cusset.

Le premier, jugé jeudi pour des faits d’agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, a indiqué par courrier à son avocat qu’il n’avait pas les moyens de venir en train d’Arles, où il habite désormais.

Du côté de la partie civile, les faits étaient suffisamment douloureux pour ne pas revivre leur récit le temps d’une audience.

Pas de prévenu ni de victime au tribunal, donc.

Et qu’en est-il de l’agression sexuelle ?

C’est la question qu’a posée l’avocat de l’homme accusé d’avoir, en 2012, embrassé sur la bouche, « avec la langue » et caressé le sexe de la fille (alors âgée de 6 ans) de sa belle-sœur.

Cette année-là, le prévenu était hébergé durant 4 mois au domicile de son frère (*) et de la compagne de ce dernier.

La fillette se confie à son grand-père un an et demi après.

C’est dans le petit appartement cussétois que les faits se seraient produits, le soir, au moment du coucher.

Un an et demi après, la fillette s’était confiée auprès de son grand-père maternel.

Le prévenu, lui, a toujours nié les faits.

« Ce sont toujours des dossiers désagréables », a reconnu la vice-procureure Marie-Laure-Gauliard, en débutant son réquisitoire.

Sans preuve, « il faut fonctionner en faisceau d’indices », a-t-elle expliqué, évoquant « plusieurs éléments à la charge du prévenu ».

Son absence à la barre, tout d’abord.

Puis sa défense lors des auditions, visant à rendre la fillette responsable du « bisou » ou encore à « salir la famille maternelle ».

L’instabilité de cet homme, également, dont l’addiction à l’alcool « a facilité le passage à l’acte. »

La parole de l’enfant n’a pas plus de valeur que celle de l’adulte

Maître Chateau (Avocat du prévenu)

À l’inverse, la fillette « a toujours été constante dans ses déclarations », notait la représentante du parquet avant de requérir deux ans de prison.

Une perception du dossier qui n’était pas celle de l’avocat du prévenu.

Rappelant le triste exemple d’Outreau, Me Chateau a indiqué que « la parole de l’enfant n’avait pas plus de valeur que celle de l’adulte ».

L’avocat a souligné que la fillette avait attendu un an et demi avant de pointer des « contradictions » dans ses témoignages successifs.

« Elle a dit lors de sa première audition que les faits avaient eu lieu tous les jours, tous les soirs.
Puis elle a dit à sa mère que ça ne s’était passé qu’une fois. »

Et d’ajouter que l’expertise dont a fait l’objet son client n’avait révélé aucune « perversité » ou penchant pour la pédophilie.

Le tribunal a jugé le prévenu coupable des faits qui lui étaient reprochés et l’a condamné à 18 mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve pendant trois ans.

Interdiction lui est faite de se rendre dans le département de l’Allier.

(*) Le frère du prévenu n’est pas le père de la fillette abusée.

Source : La Montagne

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