Coudekerque | Un homme condamné à un an ferme pour des attouchements incestueux

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Le quadragénaire a écopé d’un an de prison ferme
Le Coudekerquois parle de « papouilles ». Pas les deux adolescentes qui ont raconté en détail l’attitude de leur beau-père, sans équivoque.

Ce lundi, dans la salle du tribunal, Léna*, 17 ans, ne comprend pas.

Elle et sa petite sœur Chloé* ont été victimes du même agresseur sexuel.

Mais seule l’affaire concernant sa sœur est jugée.

« Votre dossier n’est pas revenu d’enquête »,

explique la présidente.

Léna n’aura pas la parole en public.

Mais ses déclarations recueillies dans le dossier de sa sœur, éclaireront les juges.

Leur beau-père, S.V., 45 ans, a dérapé une nuit de décembre, en 2020.

Chloé, 13 ans, est endormie devant la télé, dans le canapé-lit du salon, sur les genoux du prévenu.

Ce dernier en profite pour lui prodiguer des attouchements sexuels très appuyés.

Face aux juges, le mis en cause nie :

« J’avais l’habitude de lui faire des papouilles. Je n’ai jamais voulu tripoter cette gamine. Elle a mal interprété mon geste ».

L’adolescente raconte qu’elle devait subir les masturbations du Coudekerquois, à côté d’elle, sous la couverture dans le canapé.

Dans l’autre enquête, la sœur de Chloé relate des faits similaires.

Il y a ce texto envoyé par le beau-père : « On baise ce soir ».

Les avocats des victimes apportent un éclairage sur la personnalité du mis en cause : ses deux anciennes compagnes ont évoqué des rapports sexuels imposés.

« Je cédais »

dit l’une d’elle.

« Le prévenu de la chance de se retrouver devant un tribunal correctionnel. Si le dossier avait été élargi aux viols de ses ex, il serait aux assises »,

lâche l’avocat du père biologique de Chloé.

Un autre avocat des parties civiles ne cache pas son inquiétude :

« C’est une bombe à retardement, j’ai peur qu’il recommence ».

Le parquet partage ce sentiment.

Le tribunal a suivi ses réquisitions, condamnant S.V. à deux ans de prison dont un an ferme.

Il devra verser un total de 5 300 € pour le préjudice moral de la victime et des parents.

Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Il a dix jours pour faire appel.

(*) Les prénoms ont été changés

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