Liévin | Il s’exhibait régulièrement devant des filles de 14-15 ans

Il s’exhibait régulièrement devant des filles de 14-15 ans

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Il n’en est pas à son premier passage au tribunal. L’homme explique cette fois-ci ses exhibitions répétées devant des jeunes filles par une dépression notamment.

Difficile d’estimer le nombre de victimes puisque le Liévinois avoue avoir agi ainsi depuis environ deux ans… « C’était l’escalade, je ne savais plus m’arrêter », lance-t-il au tribunal, comme un appel au secours. L’homme de 56 ans a été interpellé en flagrant délit d’exhibitionnisme le 10 juin, rue de l’Entre-Deux-Monts à Liévin. C’est un jeune papa qui l’avait aperçu nu dans le jardin de la Polyclinique, près de la maternité. Le terrain de jeu d’un homme qui guettait ses jeunes proies depuis 2013, dans le jardin de l’établissement hospitalier donc, mais aussi aux abords de la Piscine ou dans le Bois de Riaumont. « Des pulsions, ce serait agir au hasard des circonstances mais c’était tout de même prémédité, note la procureur. Partir travailler en camionnette avec une cagoule à portée de main et repérer des lieux, ce n’est pas anodin. »

Rien qu’une cagoule

La cagoule, pièce à conviction, est donc la seule chose que portait cet homme lors de ses méfaits. « J’attendais souvent dans un buisson qu’une jeune fille passe, et je me montrais, et si elle ne me voyait pas, je sifflais pour attirer son attention, puis je me touchais… » Le Liévinois raconte les faits avec un naturel glaçant. « Il y a eu plusieurs décès dans mon entourage et j’ai été en dépression pendant six mois, donne-t-il pour explication. Mais je suis heureux avec ma femme, elle est d’ailleurs présente dans la salle. » L’expert psychiatre parle d’un « besoin irrésistible de choquer les victimes », de « pulsions irrépressibles » et d’un « caractère pervers » nés de « désillusions affectives, notamment avec sa mère ». « On peut avoir des relations exécrables avec sa mère sans pour autant s’exhiber dans les bois devant des jeunes filles de 14 ans », tranche le président, qui craint « un passage à l’acte comme en 1998 ». Car le Liévinois a déjà été condamné cette année-là à trois ans de prison dont un an avec sursis pour exhibition en récidive et agression sexuelle sur mineur de 15 ans.

Tous ceux qui ont rencontré le prévenu s’accordent : les soins psychiatriques sont indispensables. Il a eu deux rendez-vous au Cheval bleu (association de santé mentale) et doit intégrer un groupe de parole en septembre. « Il faut que les gens puissent se balader à Liévin sans avoir peur de tomber sur un homme qui exhibe son sexe pour satisfaire ses pulsions », note la procureur, qui requiert neuf mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans, ainsi qu’une obligation de soins. Le tribunal a suivi ses réquisitions.

 

Source : http://m.lavoixdunord.fr

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