Sisteron | Christophe Portier attirait les enfants chez lui avec des Pokémon
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 27/10/2020
- 00:00
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Christopher Portier avoue ses fautes et est condamné à un an de prison…
« Je suis coupable, je veux être condamné. »
Christopher Portier n’est pas un prévenu comme les autres. Depuis la maison d’arrêt de Luynes en visio-conférence, il se montre très coopérant, reconnaissant devant le tribunal correctionnel tout ce que la justice lui reproche.
Une affaire de pédophilie qui débute quand la mère de la victime porte plainte le 17 juin 2016 à la gendarmerie de Sisteron.
Sa fille âgée de 10 ans s’est vue proposer de se mettre nue devant Christopher Portier moyennant un billet de 10 euros.
Une perquisition permet de retrouver au domicile des albums de photos pédopornographiques, mais aussi des dizaines de culottes de fillettes.
L’enquête établit rapidement que le prévenu fréquente de très jeunes gens, les ramène chez lui pour jouer avec des Pokémon, leur offre parfois des couteaux.
« Vous ne vous êtes pas inquiétés que votre fils de 17 ans et votre fille de 14 ans fréquentent ce jeune adulte », interroge la présidente du tribunal.
« Il jouait au football dans le quartier avec les enfants », répond la mère de deux autres victimes du prévenu.
« J’obéis à une pulsion sexuelle, je suis encore trop fragile, je ne veux plus être dangereux »
avoue encore Christopher Portier, adulte handicapé, considéré comme psychotique schizophrène et préférant rester en détention plutôt que de bénéficier d’une mise en liberté provisoire.
« Il est passé pendant longtemps entre les mailles du filet judiciaire et social »
« Le tribunal salue votre franchise »,
souligne Géraldine Frizzi, qui préside cette audience, mettant en exergue la lucidité du prévenu.
Reste que Christopher Portier doit comparaître aux assises en novembre prochain pour viol sur mineure…
« Il est passé pendant longtemps entre les mailles du filet judiciaire et social »
, déplore Pauline Parodi, substitut du procureur de la République, réclamant une peine de 12 mois de prison avec maintien en détention.
« Tous les éléments qui permettent à un enfant de grandir ont manqué à Christopher Portier »
plaide Me Arnault Chapuis évoquant l’éducation maternelle à coups de martinet, le placement chez une nourrice entre ses 5 et 10 ans, puis en institut médico-éducatif.
L’absence de père, aussi, ainsi que le viol dont il a été victime entre 8 et 10 ans de la part de son beau-père.
De quoi nourrir une altération du discernement et une immaturité psycho-affective aliénante.
Au terme d’un court délibéré, Christopher Portier a été condamné à un an d’emprisonnement.
source : ledauphine
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