Cherbourg | Un agresseur sexuel, absent à l’audience, prend 6 mois de sursis

Le 27 juin 2017, les policiers ont arrêté à la descente d’un bus à Cherbourg un homme de 31 ans qui avait agressé sexuellement un jeune de 16 ans. Il était jugé ce mardi 24 octobre.

Ce mardi 27 juin à Cherbourg, l’interpellation de l’agresseur mettait ainsi un terme à la mésaventure vécue par l’adolescent depuis plusieurs jours.

Par le biais de Facebook, le garçon de 16 ans avait été contacté par un Cherbourgeois, qui se présentait comme le commercial d’une marque de vêtements de sport et accessoires, et qui, appréciant le look de l’ado, lui proposait de faire des photos.

En récompense, le jeune recevrait des bons de réduction sur sa gamme de vêtements.

Dans son sac, un attirail de prisonnier : liens, menottes…

Ce jour-là, rendez-vous est donc donné à la gare de Cherbourg.

Le demandeur est un homme jeune, avenant, de 31 ans.

L’ado accepte d’aller faire les clichés dans le parc de la Fauconnière.

Pas de problème.

Sur place, il est tout de même un peu surpris de voir le photographe sortir de son sac un attirail de prisonnier, liens, menottes…

Le gamin veut bien poser pour des photos, mais pas ligoté.

Pas de photos humiliantes.

Le lendemain, le photographe et son jeune modèle se retrouvent.

Montant dans un bus, le photographe invite le jeune à s’installer dans le fond de façon à pouvoir utiliser la banquette pour faire des photos de ses chaussettes et de ses chaussures.

L’homme se masturbe sur lui

Le jeune prend alors une position allongée sur le ventre, sans imaginer un risque quelconque.

C’est alors qu’il sent sur ses pieds un contact inattendu, très particulier.

Alarmé, il se retourne et voit que l’homme a sorti son sexe de son pantalon et qu’il se masturbe sur lui.

Stupeur !

Le gamin, choqué, se rebelle.

L’homme est rouge de panique…

« Une stratégie réfléchie »

Mardi 24 octobre 2017, le prévenu n’a pas daigné venir à l’audience, de même qu’il n’a pas honoré les rendez-vous que la justice lui a ordonnés pour une expertise psychiatrique.

Le substitut du procureur l’a déploré, d’autant que pour le magistrat, Hortense Lemesle, l’affaire n’a rien d’un manque de contrôle d’une pulsion qui aurait submergé l’auteur des faits, mais qu’il s’agit d’« une stratégie parfaitement réfléchie ».

Démonstration : l’homme contacte le jeune via Facebook en utilisant un pseudonyme.

Il se fait passer pour le commercial d’une marque, mais ce n’est pas son job principal.

Il met le jeune en confiance une première journée, comme pour le tester, « pour voir si le passage à l’acte est possible », souligne le substitut.

Le magistrat demande au tribunal de condamner le prévenu pour agression sexuelle et exhibition sexuelle.

6 mois de prison avec sursis

Le tribunal s’étant retiré pour délibérer, le président, au retour à l’audience, déclare la culpabilité du prévenu pour agression sexuelle sur sa jeune victime, mais considère qu’il n’y a pas eu d’exhibition sexuelle, dans la mesure où aucun passager dans le bus n’a été témoin de ce qu’il se passait.

Pour le seul délit d’agression sexuelle, donc, le prévenu a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, peine assortie d’une mise à l’épreuve pendant 2 ans, au cours de laquelle il devra s’inscrire à des soins psychologiques et pendant laquelle il lui sera interdit toute activité professionnelle ou bénévole le mettant en contact avec des mineurs.

Inscrit au fichier des délinquants sexuels

Il devra en outre indemniser le jeune, encore choqué, marqué par un sentiment de honte, à hauteur de 500 € en raison de son préjudice moral.

Le nom du coupable est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels, ce qui le contraindra tous les 6 mois à confirmer son lieu de résidence auprès du commissariat ou de la gendarmerie les plus proches.

Source : Actu

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