Blois | Un homme jugé pour des agressions sexuelles sur la fille de sa compagne

oui

Pédocriminel En liberté

D’après la victime, sa mère aurait été témoin de nombreuses scènes
Une femme âgée d’une quarantaine d’années décrit des agressions sexuelles et des viols qu’elle aurait subis depuis son enfance, de la part de son ancien beau-père, de son oncle, de son ex-compagnon et même de l’actuel compagnon de sa mère.

Un homme âgé de 66 ans était jugé pour des agressions sexuelles sur la fille, âgé d’une quarantaine d’années, de la femme avec laquelle il s’est remarié.

Tout est parti d’une lettre envoyée à une association de défense des victimes, à la fin de l’année 2021.

Une femme âgée d’une quarantaine d’années y décrit des agressions sexuelles et des viols qu’elle aurait subis depuis son enfance, de la part de son ancien beau-père, de son oncle, de son ex-compagnon et même de l’actuel compagnon de sa mère, en Sologne. L’association en question a alors transmis l’information au parquet de Blois.

Plusieurs scènes sont décrites par la plaignante, absente lors de l’audience. Cela va de tentatives d’embrassades à des attouchements, voire des propositions sexuelles lancées sur le ton de la blague mais particulièrement graveleuses.

Il y a notamment un événement qui est décrit précisément, un soir en octobre 2019.

Le président Olivier Bachelet  relate :

« Elle dit que vous vouliez rester dormir chez elle, où il y avait aussi sa fille. Au cours de la nuit, vous auriez rejoint sa chambre, vous positionnant entre sa fille et elle et vous auriez eu les mains baladeuses. »

Le prévenu assure :

« Cela ne s’est pas passé exactement comme cela. J’ai bien passé la nuit chez elle, mais après une soirée alcoolisée, où nous avions tous les deux bu. On s’est allongés, je l’ai prise par le cou, j’ai peut-être glissé sur la taille, mais je ne me souviens pas très bien. Sa fille aussi était là. »

Plusieurs expertises ont été réalisées sur la plaignante, concernant ce dossier mais également les autres. Une psychologue relève ainsi un syndrome post-traumatique sévère et une hypervigilance, insistant sur la vulnérabilité de la plaignante.

À propos des autres procédures, il y a eu extinction de l’action civile suite au décès de son premier beau-père, et deux dossiers classés concernant l’oncle et l’ex-compagnon, même si la jeune femme doit faire appel dans ce dernier cas. Pour elle, sa mère a été témoin à de nombreuses reprises, mais elle n’a jamais pris au sérieux ses plaintes.

De son côté, le prévenu admet avoir eu un comportement inadapté, mais il minimise les faits et décrédibilise sa victime, allant même jusqu’à dire :

« Je ne lui en veux pas, et pourtant je devrais. »

Pour l’avocate de la victime, Me Anne Durand :

« La notion de contrainte est établie, dans un climat très sexualisé ».

En défense, Me Maud Lhommédé valide « le contexte familial malsain, mais pour autant, y a-t-il une infraction ? » Elle regrette aussi :

« Qu’il n’y ait pas eu de confrontations entre les déclarations du prévenu et de la victime », plaidant la relaxe.

Suivant les réquisitions du parquet, le tribunal a déclaré l’homme coupable pour un seul des faits, la fameuse nuit détaillée.

Il a été condamné à six mois de prison assortis d’un sursis probatoire, avec une obligation de soins et de réparer les dommages causés, notamment verser 500 € en réparation du préjudice moral de la victime. Il sera également inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Source(s):