Châteauneuf-du-Faou | Un séxagénaire condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir donné une tape sur les fesses de fillettes de 5 à 12 ans

Condamné pour avoir agressé sexuellement cinq fillettes

Un sexagénaire de Châteauneuf-du-Faou (Finistère) est condamné pour agression sexuelle sur cinq fillettes, âgées de 5 à 12 ans, le 23 juin 2018, au cours de la fête de la musique | ARCHIVES FABRICE LE HENANFF

Un sexagénaire avait touché les fesses de cinq enfants, lors de la fête de la musique. Il avait aussi outragé un policier municipal.

« J’ai fait le malheur de la Terre en jouant avec elles. J’aurais mieux fait de me couper le bras. »

L’homme qui comparaît à la barre du tribunal de Quimper (Finistère), ce jeudi 16 mai 2019, est âgé de 65 ans. Mais, pour l’expert psychiatre qui l’a rencontré dans le cadre de l’agression sexuelle qu’on lui reproche à l’encontre de cinq fillettes âgées de 5 à 12 ans, son âge mental est compris

« entre 7 et 10 ans ».

23 juin 2018. Fête de la musique à Châteabretuneuf-du-Faou. Il entre en contact avec cinq fillettes. Leurs parents sont présents, mais leur ont donné l’autorisation de circuler librement. Il danse avec elles, leur demande de regarder la lune et les oiseaux. Lorsqu’elles rejoignent leurs parents, elles sont

« surexcitées et très agitées »

témoigne la mère de deux sœurs. Les fillettes vont alerter le policier municipal.

Il va à la rencontre du sexagénaire et lui demande s’il est attiré par les fillettes. Ce dernier lui jette sa barquette de frites au visage et s’en va en lui faisant un doigt d’honneur.

« Je lui ai fait une clé et je l’ai laissé repartir »

raconte le policier.

« Je leur ai juste fait une tape sur les fesses. Si je n’ai plus le droit de m’amuser, je reste chez moi, les volets fermés, dans le noir »,

avait déclaré le prévenu en garde à vue à la gendarmerie, un mois après les faits.

Le « noir », il ne veut pas qu’on l’y mette :

« Je ne survivrai pas. »

Il parle de la prison. Vieux garçon, il a passé sa vie dans la maison familiale. Il a travaillé comme ouvrier aux abattoirs de volailles Doux à Châteaulin, puis à Cléden-Poher. Il est seul, isolé, et sous curatelle renforcée depuis cinq ans. Il boit un coup de temps en temps, comme ce soir-là.

« Il n’a pas eu une vie facile. Notre père s’est noyé sous ses yeux dans le canal, »

rapporte sa sœur. Elle est aussi sa curatrice.

Un traumatisme crânien l’a plongé« onze jours dans le coma » après un accident de vélomoteur sans casque. Il ne se souvient pas de grand-chose :

« Je suis amnésique. Mais je n’ai eu aucune envie de les violer. »

Les parents demandent 1 € symbolique pour chacune de leurs filles, tout comme le policier,

« et surtout qu’il soit traité ».

À l’encontre de cet homme au casier judiciaire vierge, la procureure Fatou Mano requiert 6 à 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, une obligation de soins et l’inscription au fichier des auteurs de violences sexuelles.

L’avocate de la défense, Me Isabelle Le Goc, précise que

« toutes les jeunes filles on dit qu’elles rigolaient avec le monsieur. Il n’a pas eu de volonté de leur porter atteinte sexuellement, ce n’est pas un pervers ».

Il est condamné à 6 mois de prison avec sursis et son inscription au fichier. Il devra verser 1 € symbolique à chacune des cinq victimes. 

Source : ouest-france

Source(s):