Saint-Sardos | Un homme de 55 ans jugé en comparution immédiate pour avoir filmé à leur insu des adolescentes, finalement mis en examen suite à la découverte de 4 nouvelles victimes

Vêtu de noir de la tête aux pieds, Bertrand C., 55 ans, est jugé une nouvelle fois en seulement trois semaines pour avoir filmé à leur insu des mineures dans des toilettes.

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Alors primo-délinquant, le père de famille a été condamné à trois mois avec sursis, le 16 avril dernier, après avoir enregistré avec son smartphone une mère de famille et sa fille dans le vestiaire de la piscine de Saint-Sardos.

Des faits qui avaient permis aux gendarmes de saisir son téléphone et un ordinateur dans lequel les enquêteurs ont découvert des milliers de fichiers à caractère pédopornographiques.

«550 images et 4 vidéos, précise la présidente Maury et 37 858 images et 247 vidéos effacées sur votre PC».

Les enquêteurs n’ont pas été au bout de leur surprise et ont trouvé des vidéos où le mis en cause se filme en train de caresser, durant leur sommeil, deux adolescentes.

«Vous les filmiez également lorsqu’elles étaient aux toilettes et dans la salle de bains», indique la juge.

«C’était une pulsion, un fantasme de voyeurisme», avoue le quinqua.

Derrière lui, les deux femmes, au visage d’enfants et aujourd’hui jeune majeure, trépignent.

«Et les attouchements ?», questionne la juge.

«Je passais juste ma main»

«Où ?»

«Sur leur sexe», finit par dire le prévenu.

«On a retrouvé des fichiers plus anciens sur votre ordinateur», poursuit le substitut Emmanuel Ferrand.

«Ce sont les notifications des fichiers Winzip, cela fait environ dix ans que je télécharge ces fichiers», explique avec moult précisions informatiques le quinqua, en précisant n’avoir eu ces «pulsions» que depuis qu’il n’est plus en couple.

«Si ces fichiers avec de jeunes enfants ne vous intéressent pas pourquoi les conservez-vous ?», insiste le magistrat.

«Quand on télécharge un Winzip, on ne sait pas sur quoi on va tomber (sic)».

Appelées à la barre, les victimes ne souhaitent pas s‘exprimer, elles soufflent juste le montant du préjudice qu’elles réclament.

«Il est addict à la pédopornographie», assure le substitut requérant 18 mois ferme avec mandat de dépôt.

«Ce qui le fait vibrer ce n’est pas de contraindre, c’est de violer l’intimité», plaide l’avocate de la défense, Me Émilie Leibovitch.

Après un long délibéré, le tribunal réclame à la surprise générale l’ouverture d’une information judiciaire.

«Le prévenu a signalé quatre autres victimes durant ses auditions», se justifie la présidente mettant fin à la comparution immédiate.

L’audience est interrompue, le prévenu est immédiatement déféré devant le parquet et présenté à la juge d’instruction en vue de lui notifier sa mise en examen.

Source : La Dépêche

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