Château-Thierry | Agressions sexuelles sur ses belles-filles, pas de prison !

Un homme a été condamné pour avoir agressé sexuellement les trois filles de sa compagne.

Arnaud Miel, avocat du prévenu, a expliqué que son client était sincèrement repentant.

À l’’époque, j’étais un sacré connard ! » Ce lundi, les propos de Patrice, 59 ans, claquent entre les murs du tribunal de Soissons.

L’homme admet avoir touché les trois filles de sa compagne. Cette pulsion, il l’a éprouvée à deux périodes, lors de « chahuts » selon lui, toujours après avoir bu.

C’est tout d’abord entre 2012 et 2013 que le quinquagénaire s’est attaqué à la plus grande. Ses mains ont touché la poitrine, les fesses et le sexe de l’adolescente.

« Elle avait à peine 15 ans, rappelle Fanny Villermaux, l’avocate des parties civiles. Les choses sont allées beaucoup plus loin qu’avec ses cadettes, car il a même essayé d’introduire un doigt dans son sexe. »

La jeune fille a porté plainte, puis s’est rétractée. On ne sait pas pourquoi. Toujours est-il que sa mère n’a pas réagi. Patrice a donc continué de vivre avec elle et les mineures.

« Vous reconnaissiez que ces attouchements avaient une dimension sexuelle ? »

demande la juge. Il reconnaît. Elle insiste :

« Pourquoi est-ce qu’en 2013 vous n’avez pas quitté le domicile, entamé des soins ? »

Il aimait toujours sa compagne.

Les agressions suivantes sont survenues entre le 1er janvier et le 30 septembre 2016.

C’est la plus petite qui a révélé la vérité, à son père et à ses grands-parents paternels, lors de vacances, puis à une maîtresse à l’école :

« Il me touche là où il ne faut pas. »

L’assistante sociale a débarqué. Le beau-père est parti.

« La mère n’avait pas déposé plainte, signale l’avocate des victimes. Sa position interroge. »

À la barre Patrice, avoue encore :

« Je m’excuse pour les petites. J’ai fait le con. »

Il dit avoir peur de ses réactions, même dans le bus, quand par exemple un enfant s’assied à côté de lui. Son avocat, Me Miel, explique que son client est sincèrement repentant.

Le tribunal entend les arguments. Patrice est condamné à un suivi socio-judiciaire durant 5 ans.

Il sera obligé de se soigner pour l’alcool et ses soucis psychologiques.

Il a l’interdiction de contacter ses victimes et de pratiquer une activité en lien avec des enfants.

Il doit aussi verser 15 000 € aux filles. S’il ne respecte pas ces règles, il sera condamné à deux ans de prison ferme.

Enfin, son nom est inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.

Source : L’Union

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