Chartres | Un homme de 19ans suspecté de quatre viols et d’une agression sexuelle

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Les enquêteurs redoutent l’existence d’autres victimes potentielles
« Il a reconnu les faits à sa troisième audition. Il se dit victime de pulsions » !

Un Mainvillois de 19 ans a été placé en détention provisoire, jeudi 18 février 2021. Il est suspecté de quatre viols et d’une agression sexuelle. Les enquêteurs redoutent l’existence d’autres victimes potentielles.

Le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, a indiqué :

« Cinq plaintes, quatre pour viol sur trois victimes et une pour agression sexuelle, ont été déposées contre un Mainvillois au casier judiciaire vierge ».

Une première femme s’est présentée au commissariat de Chartres, en octobre 2020, pour déposer plainte pour un viol dont elle aurait été victime, durant la soirée de la Saint-Sylvestre 2019-2020.

Elle avait 17 ans et demi au moment des faits présumés. Cette nuit-là, en quittant une discothèque d’Eure-et-Loir, elle aurait invité un ami à dormir chez elle, à Lèves.

L’adolescente et son ami se connaîtraient depuis l’école primaire. Pour elle, leur relation amicale n’avait aucune ambiguïté.

Dans la chambre, l’ami serait devenu entreprenant, aurait indiqué la plaignante. La Lévoise aurait affirmé l’avoir repoussé à plusieurs reprises avant d’être violée. Après le départ de son ami, elle aurait bloqué son numéro de téléphone pour ne plus être en contact avec lui.

Elle a mis dix mois avant de franchir les portes du commissariat.

Le procureur explique :

« Les victimes sont tellement traumatisées, tétanisées, qu’il faut parfois du temps pour dénoncer les faits ».

 

Le 30 janvier 2021, à 7 h 30, une jeune femme, une Chartraine, dépose plainte pour viol au commissariat. Elle raconte un scénario identique.

Lors d’une soirée chez elle, à Chartres, un ami de longue date serait resté dormir chez elle, aurait-elle confié aux policières. Selon son récit, un échange de baisers puis une relation sexuelle consentie auraient eu lieu, rapporte le procureur.

La jeune femme, âgée de 20 ans, aurait, ensuite, refusé un autre acte sexuel. Selon nos informations, la plaignante aurait déclaré à la police que l’homme l’aurait alors forcée à cet acte, malgré ses cris, et maintenue durant cette relation sexuelle. Elle aurait montré des marques de strangulation.

Les enquêtrices de la brigade des mineurs et des protections des familles font alors le lien entre les deux affaires.

Le suspect est un Mainvillois de 19 ans. Les auditions, dans l’entourage des deux plaignantes, permettent à la brigade d’identifier une troisième victime présumée : une jeune femme de 20 ans, qui a porté plainte le 3 février 2021.

Elle accuse le même homme, le décrirait comme manipulateur et détaillerait la même violence.

Le procureur de la République précise :

« Les faits se seraient déroulés les 11 et 21 novembre 2020, à Lèves, sur un parking, dans une voiture. »

Selon lui, elle considérait son agresseur présumé comme « un copain ». Elle l’accuserait de l’avoir embrassée de force et de lui avoir fait des suçons. Elle portait des marques, en forme d’hématomes, à son arrivée au commissariat. Des photos figurent dans la procédure.

En audition, la plaignante aurait déclaré avoir été obligée de pratiquer des fellations et avoir été tirée par les cheveux.

Les investigations ont amené les deux policières vers une autre victime présumée. Elle était âgée de 14 ans au moment des faits présumés. Comme le suspect.

Aujourd’hui âgée de 19 ans, elle aurait dénoncé une agression sexuelle commise sous un arrêt de bus, à Chartres. Selon la victime présumée, l’agression aurait pris fin lorsque des amis seraient venus les rejoindre.

 

Fortes de leur dossier, l’ensemble des procédures faisant état de rapports sexuels non consentis et sans préservatif, les enquêtrices ont interpellé le suspect sur son lieu de travail, mardi 16 février, dans l’agglomération chartraine, afin de l’interroger sur les accusations de ces quatre femmes majeures.

Le procureur indique :

« Il a nié les faits à la première et à la deuxième audition. Il a déclaré qu’il s’agissait d’un complot entre les filles, qu’elles voulaient se venger. Mais elles ne se connaissent pas. Il a reconnu les faits à sa troisième audition. Il se dit victime de pulsions ».

Un expert psychiatre l’a rencontré.

Le procureur souligne :

« Cela n’a rien donné de concret ».

À l’issue de 48 heures de garde à vue, il a été présenté à un juge d’instruction, mis en examen pour viols et agression sexuelle, puis placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

Une information judiciaire a été ouverte.

Le procureur précise :

« Pour vérifier s’il existe d’autres victimes » potentielles, « effectuer différentes expertises » du suspect et des plaignantes « et enquêter sur leur environnement ».

 

La police a traité 68 dossiers de viol en 2020, soit 20 de plus que durant l’année 2019.

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