Charleville-Mezières | Il agresse sa “belle-fille” atteinte de troubles autistiques

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Il pense que reconnaître magiquement les faits suffira à les excuser
Michel, 67 ans, était jugé ce mardi 22 août devant le tribunal judiciaire des Ardennes, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, pour agression sexuelle sur mineur par personne ayant autorité sur la victime, du 1er novembre 2021 au 20 juin 2023.

Les faits

Le 22 juin dernier, une jeune fille âgée de 16 ans, accompagnée de sa maman, se présentait au commissariat de Charleville-Mézières pour dénoncer des faits d’agressions sexuelles de la part du compagnon de sa mère.

Les faits avaient été révélés à la maman le 19 juin, lorsqu’un ami de la victime lui avait envoyé un message lui indiquant que sa fille était en danger.

La victime expliquait que les faits avaient débuté en novembre 2021, que son beau-père avait commencé à lui toucher la poitrine, mais que, dès qu’elle s’énervait, il s’arrêtait.

Mais les faits s’étaient répétés, de plus en plus régulièrement (« c’était presque tout le temps »), et avaient évolué en attouchements de plus en plus graves, au niveau des parties intimes, jusqu’à pénétration digitale.

La jeune fille ajoutait que son beau-père s’était également masturbé devant elle et lui avait demandé de toucher son sexe.

 

« L’avenir de la victime s’annonce sombre »

L’expertise psychologique de la victime révélait que ses déclarations étaient hautement fiables, en raison d’un trouble autistique l’empêchant de recourir au mensonge, que la victime présente aujourd’hui les symptômes typiques des victimes de violences sexuelles, et notamment une dépression sévère, due à l’intensité du retentissement psychologique des faits chez cette jeune fille particulièrement vulnérable.

L’expertise psychiatrique du prévenu révélait quant à elle un déni de la gravité des faits et des conséquences sur la victime, le mis en cause s’inquiétant uniquement des conséquences de cette procédure sur sa propre vie, et également que le prévenu semble dans un processus de compréhension et de réparation pour éviter les conséquences judiciaires :

« Il pense que reconnaître magiquement les faits suffira à les excuser ».

L’expert conclut enfin que le risque de récidive ne peut être exclu.

Le jugement

A la barre, le mis en cause reconnaissait les faits reprochés, expliquant ressentir depuis sa garde à vue un important sentiment de honte et de dégoût.

Une explication qui, au vu du rapport d’expertise psychiatrique, n’a pas ému le tribunal, qui l’a reconnu coupable et condamné à 4 ans d’emprisonnement dont 3 ans avec sursis.

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