Charleville-Mézières | Correctionnalisation de viols sur mineure pour Olivier Combe !

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L’ex-chef départemental de l’antiterrorisme a admis consulter régulièrement des sites pédopornos
Une photo du commandant de la DGSI lors de lamanifestation des gilets jaunes à Charleville-Mazières
L’enquête sur l’ancien patron de l’antiterrorisme dans les Ardennes révèle l’existence d’une «garçonnière» à la DGSI et à la préfecture. Olivier Combe, ex-directeur de la Sécurité intérieure dans les Ardennes, comparaissait mardi pour agression sexuelle et détention d’images pédopornograpgiques.

L’enquête a révélé l’existence d’une garçonnière à la DGSI et à la préfecture des Ardennes.

Chargé de déradicaliser des jeunes femmes mineures, le commandant Olivier Combe était jugé, ce mardi 22 juin à Reims, pour des agressions sexuelles envers l’une d’elles, commises dans le bâtiment classé secret défense de la DGSI à Charleville-Mézières.

L’ex-chef départemental de l’antiterrorisme dans les Ardennes, âgé de 59 ans, est également accusé de détention et consultation d’images pédopornographiques. La décision a été mise en délibéré au 14 septembre.

Les faits de viol, pour lesquels il était initialement mis en examen, ayant été requalifiés en agression sexuelle, il a échappé à la cour d’assises.

Au fil de l’enquête, de multiples témoignages ont montré à quel point les bureaux de la DGSI, installés au sein de la CRS 23, dans le quartier Manchester à Charleville, avaient abrité les liaisons extraconjugales du commandant.

Plusieurs jeunes femmes, qui n’ont pas porté plainte, ont déclaré avoir eu des relations sexuelles avec lui dans son bureau, ainsi que dans un bureau dont il avait l’usage à la préfecture des Ardennes.

Depuis 2016, des sources au sein des forces de l’ordre ont critiqué la venue de jeunes femmes dans les locaux de l’antiterrorisme, classés secret défense et interdits à toute personne non habilitée.

Quatre ans de prison ferme assortis de trois ans d’obligation de suivi socio-judiciaire. C’est la peine requise par le parquet du tribunal judiciaire de Reims ce mardi 22 juin, à l’encontre de l’ancien responsable départemental de la Diection générale de la sécurité intérieure (DGSI, chargée notamment de lutter contre le terrorisme) dans les Ardennes.

Entre autres réquisitions, le procureur Matthieu Bourrette a également réclamé trois ans d’obligation de suivi socio-judiciaire, dont le non-respect entraînerait 18 mois de prison supplémentaires, une interdiction pendant cinq ans de tout port d’arme et de toute activité professionnelle en lien avec des mineurs, ainsi qu’une inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

Quelques mois avant la mise en examen du commandant de police, en 2019, une jeune femme, 17 ans au moment des faits, porte plainte pour viol et agressions sexuelles.

Âgée d’une vingtaine d’années au moment de sa plainte, elle expliquait être entrée en contact avec l’officier pour des motifs strictement professionnels.

En garde à vue, l’homme, alors âgé de 57 ans, avait reconnu des attouchements sexuels sur la plaignante, à plusieurs reprises, mais “toujours de manière consentie”, et nié “tout acte de pénétration de quelque nature que ce soit”.

Il avait soutenu être “tombé amoureux” d’elle et ne jamais l’avoir “forcée à quoi que ce soit”.

Le père de famille avait par ailleurs admis consulter régulièrement des sites pédopornographiques et télécharger en grand nombre des photos de très jeunes filles.

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