Île d’Oléron | Pédophilie par SMS

Un homme a été condamné à huit mois de prison ferme pour avoir adressé des messages à caractère sexuel à une mineure.

© SUD OUEST
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Le tribunal de grande instance de La Rochelle a condamné un homme domicilié sur l’île d’Oléron à huit mois de prison ferme, hier, pour avoir adressé des messages SMS à caractère sexuel à une mineure de moins de 15 ans.

Le contact est pris en octobre 2015. L’adolescente ne se méfie pas. Le trentenaire affable, très impliqué dans le milieu sportif et les fêtes locales, est connu de la famille. Mais très vite, il lui demande de lui envoyer une photo d’elle en sous-vêtements. Après un temps d’hésitation, elle y consent. Mais ça ne s’arrête pas là.

Une relation équivoque s’installe, par messages et réseaux sociaux interposés, dont la responsabilité ne peut revenir qu’à l’adulte. Jusqu’au jour où le prédateur, déjà condamné en 2013 et même le 16 juin dernier (le tribunal n’avait alors pas connaissance des faits jugés hier) pour agression sexuelle sur mineure, propose à sa victime d’aller plus loin en venant le rejoindre dans son camion pour « un câlin ». Il est alors question de « caresses » et « mains sur les fesses ».

Comportement chamboulé

L’adolescente panique. Son comportement change au point que sa mère s’affole et fouille son portable. Elle y découvre des discussions qui l’horrifient et décide de porter plainte.

L’auteur des messages a été interpellé en début de semaine, placé en garde à vue et présenté aux juges, hier, à La Rochelle. À la barre du tribunal, il explique alors ne pas avoir mesuré la portée de ses actes, « un SMS, ce n’est pas un contact physique ».

Il assure, aussi, qu’il n’avait nullement l’intention de passer à l’acte, mais se reconnaît une
« addiction au sexe » maladive qui l’amène à consulter en psychiatrie et à éviter les soirées et lieux fréquentés par des mineurs.

Un « prédateur » dangereux

« Vous prétextez d’une addiction sexuelle pour vous déculpabiliser ! », lance alors le procureur de la République qui pointe, pour sa part, « un prédateur pédophile », un « pervers » à la fois manipulateur et dangereux parce qu’habile à imposer son autorité.

« Il a été attiré par elle, concède l’avocate du prévenu, Me Cifuentes, mais pour lui, ça restait virtuel. »

Le trentenaire a été jugé coupable. Il écope d’une peine de huit mois de prison ferme mais aménageable, avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, obligation d’un suivi sociojudiciaire et interdiction de rentrer en contact avec des mineurs, hormis dans sa propre famille.

Il devra également indemniser sa victime et la mère de celle-ci, à hauteur de 1 800 euros.

Source : http://www.sudouest.fr/

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