Caudry | un grand-père condamné à 28 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 23/01/2023
- 19:40
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C’est la fin d’un long périple judiciaire pour cette mineure, victime d’actes de tortures et barbarie, sévices sexuels et violences de 2012 à 2016, à Caudry, de ses huit mois à ses cinq ans.
Le père du compagnon de sa mère a été condamné pour agression sexuelle, mardi 10 janvier, par le tribunal de Cambrai.
Le parcours judiciaire touche à sa fin, pas le calvaire.
Me Dartigeas, représentant le département du Nord lance :
« Cette enfant est perdue, ce sont les mots de l’expert psychologue »
Louise (1) a été victime d’actes de tortures, de violences et d’abus sexuels de ses huit mois à cinq ans, à Caudry, de 2012 à 2016, par sa mère et le couple avec lequel elle entretenait une relation sentimentale.
Les auditions avaient aussi mis au jour des agressions sexuelles par le père de l’accusé entre janvier 2013 et décembre 2015.
Prévu en septembre 2022, son procès avait été renvoyé au 10 janvier le temps d’une expertise psychiatrique.
Le dossier :
« Dix tomes devant le tribunal », pointe le président en ouvrant ce « troisième procès et peut-être le dernier ».
Le premier ayant entraîné la condamnation de cinq membres de la famille du prévenu pour non-dénonciation de ces crimes.
Une attitude qui agace
Le prévenu, capable de se rappeler de la jupe de Louise et de la couleur de ses collants, affirme :
« J’ai pas fait d’attouchement, je l’ai prise une fois sur les genoux, mais j’ai jamais mis les mains »
Après avoir cité les témoignages, le président grince :
« Un luxe de détails pour un événement parfaitement anodin »
Martelant qu’il est innocent, le retraité revient longuement sur la sexualité du « trouple » (NDLR : couple à trois), capable d’évoquer la durée de leurs ébats.
Quant à leurs crimes et leurs incarcérations, il feint l’ignorance.
L’attitude agace la cour.
Elle lui reproche une « mémoire photographique » particulièrement sélective.
L’histoire familiale est marquée par des viols sur mineurs et transgressions sexuelles.
Trente ans plus tôt, il avait été condamné pour s’en être pris à ses deux belles-filles d’un âge similaire.
Un complot, selon lui.
Pour l’expert, son discernement peut s’altérer avec l’alcool, une substance dont il raffole selon ses proches.
Me Giraud, conseil du père de Louise, s’énerve de son « déni », des « propos pas clairs » de cet homme « pas net », comme le décrit l’entourage.
Pour Me Dartigeas, l’enfant se résumait à « un objet et envie, besoin d’adultes lui y compris ».
Le parquet fustige le « manque de transparence et d’authenticité […] il travestit la réalité ».
Sensible à ses réquisitions, le tribunal l’a condamné à une peine plus légère : 28 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de trois ans, avec diverses obligations et interdictions comme celle de contact avec Louise pendant trois ans.
Il est aussi inscrit au fichier des délinquants sexuels.
1. Prénom d’emprunt
Plusieurs personnes condamnées dans ce dossier
De 2012 à 2016, une fillette métisse a été victime d’actes de tortures et barbarie, viols et autres sévices de ses huit mois à cinq ans.
Des crimes perpétrés par trois personnes à Caudry : sa mère, et le couple avec lequel elle entretenait des relations sexuelles, dans l’indifférence de proches.
Outre les coups et insultes racistes, la victime subit des simulations de noyade, des violences et des sévices sexuels.
La tête plongée dans les toilettes, elle est forcée de rester debout éveillée pendant la nuit.
L’enfant doit sa délivrance à son père, qui dénonça pendant plusieurs années les mauvais traitements qu’il percevait sur l’enfant, sans parvenir à faire réagir les services sociaux.
C’est finalement Marc Trevidic, alors juge aux affaires familiales à Lille, qui demanda un rapport à une enquêtrice sociale, d’où jaillit une succession de révélations.
Deux procès en ont découlé :
- Un premier au tribunal correctionnel de Cambrai, le 7 décembre 2021, entraînant la condamnation de deux femmes et trois hommes et jusqu’à dix-huit mois de prison avec sursis.
- Le second, aux assises du Nord, où la mère de la fillette et le couple ont été sanctionnés de 14 à 18 ans de réclusion criminelle.
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