Carcassonne | Six mois de prison avec sursis pour l’exhibitionniste

En plus de la prison avec sursis, le prévenu devra se soigner et trouver un emploi. L’avocat de la défense a dénoncé une enquête “partiale”.

PHOTO NATHALIE AMEN VALS FACADE DU TRIBUNAL TRIBUNAL

Six mois avec sursis avec mise à l’épreuve, obligations de soin et de travail. Vendredi, lors de l’audience du tribunal correctionnel de Carcassonne, un homme d’une cinquantaine d’années a été condamné à une peine qui équivaut à un gros avertissement. Il lui était reproché de s’être livré, le 5 octobre 2018, dans une allée proche du lycée Paul-Sabatier, à un acte d’exhibition sexuelle devant une lycéenne. Prise d’une peur panique, la jeune fille s’était enfuie. Elle avait ensuite téléphoné à son père depuis son portable.

“Il a reçu l’appel de sa fille à 13 h 55 et elle était en pleurs, a déclaré la présidente. Elle a expliqué avoir vu un homme, cheveux gris, la cinquantaine, baisser son pantalon à son arrivée. Elle a dit ne pas se souvenir s’il était en érection.” Peu après, le prévenu aurait regagné son véhicule, identifié par la jeune fille ainsi que par un autre témoin.

Nie les faits

Plus tard, la jeune fille a de nouveau remarqué la présence du même véhicule et son grand-père, qui l’accompagnait, a eu le réflexe de relever l’immatriculation. Ainsi les policiers ont pu retrouver le propriétaire. Au commissariat, l’homme n’a pas reconnu les faits, indiquant qu’il travaillait sur un chantier chez son beau-fils et que, pour des raisons pratiques, il s’est trouvé contraint de stationner dans cette rue.

Comme je ne portais pas de slip, peut-être qu’on m’a vu

Il a également expliqué qu’il se souvenait d’avoir uriné sur la chaussée. Il a aussi confié aux enquêteurs qu’il avait changé de pantalon dans son véhicule “et comme je ne portais pas de slip, peut-être qu’on m’a vu”.  Pour la procureure, la culpabilité du mis en cause n’a fait aucun doute. Elle a réclamé 6 mois avec sursis avec mise à l’épreuve et obligation de soins. L’avocat de la défense a rétorqué:

“L’expert psychiatrique déclare que mon client n’a ni déviance, ni dangerosité, ni perversité et que s’il y a condamnation, il faudra prévoir une injonction de soins. Donc mon client est normal.”

Le défenseur a aussi cité des extraits de l’audition du prévenu au commissariat: “Il s’agit d’une enquête partiale. Mon client a fait des déclarations constantes et jamais on est allé vérifier les témoignages à décharge. “Vous attendez longtemps avant de répondre”, “vos réponses sont tordues”, “vous n’êtes pas intelligent”… s’est entendu dire mon client… Je demande la relaxe.”

Source : L’independant.fr

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