Montpellier | Gérald Seureau condamné à la perpétuité pour le viol et le meurtre de la jeune Léa en 2011

Actualisation le 28/01/2017

La cour d’assises de l’Aude a condamné vendredi en appel à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre de cette jeune lycéenne de 17 ans..

Gérald Seureau lors de son procès devant la cour d’assises de l’Aude en 2017. – P. Pavanis

En appel, Gérald Seureau a écopé de la même peine qu’en première instance en novembre 2014.

Vendredi, la cour d’assises de l’Aude a confirmé la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans, contre le suspect de 30 ans, accusé d’avoir violé et tué Léa, une lycéenne de 17 ans en 2011 à Montpellier.

185 blessures sur le corps de la victime

Les faits avaient eu lieu lors d’une fête du 1er janvier 2011 entre jeunes, sur fond de grande consommation d’alcool, de cannabis et d’amphétamines.

Le corps de l’adolescente, qui portait 185 blessures et lésions, avait été découvert, sur les indications de l’accusé, dans un parc non loin des lieux de la soirée avec, à proximité, une gourmette de ce dernier.

Gérald Seureau, sans emploi, âgé de 24 ans à l’époque, était venu à la police avec le père de la victime pour signaler la disparition de l’adolescente.

Il avait été placé en garde à vue parce qu’un policier avait remarqué des marques sur l’une de ses mains alors qu’il signait le procès-verbal.

Il affirmait avoir quitté Léa vers 6h, place de la Comédie.

Pas d’explications à son geste

Sur les faits, Gérald Seureau est venu à l’audience avec l’idée de ne pas contester ses responsabilités.

Mais il n’a pas donné d’explications à son geste.

En novembre dernier, au psychiatre Jean-Claude Penochet, il avait assuré « n’avoir que des flashes ».

Avant la clôture des débats vendredi, l’accusé s’est exprimé :

« Ce que j’aimerais dire, c’est que je suis rongé par les remords et le mot est faible.

Ce soir-là, je me suis nourri des ténèbres.

Maintenant, j’essaie de chercher la lumière, de monter marche par marche pour l’atteindre et devenir quelqu’un de bien. »

Source : 20minutes

 

Meurtre de Léa: la “joie de vivre” de la victime, c’était une adolescente dans toute sa splendeur”.

Au quatrième jour du procès de Gérald Seureau pour le viol et le meurtre de Léa, une lycéenne de 17 ans, la cour d’assises d’appel est revenue avec émotion jeudi à Carcassonne sur “la joie de vivre” de la victime.

Seureau a été condamné en novembre 2014 à la réclusion à perpétuité, assortie de 20 ans de sûreté pour ces crimes commis le 1er janvier 2011 à Montpellier.

Mercredi, le trentenaire a expliqué avoir eu une explosion de violence en raison d’une frustration née d’une “panne sexuelle”.

Élève discrète, réservée, voire “mystérieuse” dira même un de ses professeurs à l’enquêtrice, la jeune fille avait une vraie appétence pour les disciplines artistiques.

Musicienne, elle jouait du synthé dans un groupe depuis le collège et s’apprêtait à passer un bac avec option artistique.

Léa s’interrogeait sur son avenir.

Après le bac, elle envisageait de “faire un break” pour réfléchir, a précisé Mme Archambaud.

Quant à ses relations amoureuses, selon ses camarades, l’adolescente était attirée par “les hommes qui dégagent quelque chose”.

“Elle était jolie et ne laissait pas les gens indifférents”, a relevé l’enquêtrice.

“Léa était drôle. C’était la joie de vivre. Elle aimait s’amuser mais ce n’était pas une fille facile”, a assuré son amie Anaïs dans un texte envoyé à la cour.

Anaïs, qui avait une amitié “fusionnelle avec Léa”, a raconté que son amie savait qu’il y aurait des amphétamines lors de cette soirée mais qu’elle n’était pas certaine d’en prendre.

Quant à Gérald, c’était une simple connaissance.

Innocence enlevée

Gérald Seureau et Léa sont sortis sans manteau de la maison où avait lieu la fête vers 06H30.

Le corps de cette dernière, portant trace de 185 coups de couteau et blessures, a été découvert au fond d’un petit bois, non loin des lieux de cette soirée.

Seureau “a flirté avec ma sœur mais j’ai du mal à croire que Léa est allée avec lui.

Il l’a tapée et plus il l’a tapée, plus il l’a violée, plus ça l’a excité.

Il l’a défigurée”, a accusé la sœur de Léa, Romane, 20 ans.

“Il parle de la mort de son père (…).
Ça me fait bien rire.

Moi j’ai vu ma sœur à la morgue.
A 14 ans, il m’a enlevé mon innocence”, a-t-elle poursuivi.

Interrogé à nouveau sur les faits, l’accusé a lâché:

“Je suis allé au-delà de mes possibilités, je ne peux pas en dire plus”.

Pour le responsable de l’enquête du SRPJ, le commandant Didier Métais, la version de Seureau ne tient pas car “le lieu où a été découvert Léa est difficile d’accès”.

“Ce n’est pas un endroit où un couple serait allé pour faire l’amour”, a-t-il fait valoir.

Surtout, le fait qu’une des chaussures de Léa n’ait jamais été retrouvée, et que ses vêtements soient déchirés, démontrent que l’adolescente “n’était pas consentante”.

C’est cette thèse, celle d’une poursuite dans les bois, qu’ont mise en exergue les parties civiles.

“Il s’est emparé du corps de Léa comme d’une proie.

Il l’a frappée, frappée, frappée 185 fois.

Comme les marches d’un calvaire”,

a dénoncé Me Gilbert Collard, critiquant la décision de l’accusé de faire appel:

“On espérait la vérité, on n’a eu que la dissimulation”, a-t-il déploré.

Pour les parents, “victimes d’un marathon judiciaire” avec l’annulation des aveux, “il faut que cela se termine”, a assuré Me Marc Gallix, demandant en leur nom que la peine de Seureau reste identique.

L’accusé encourt la perpétuité avec 22 ans de sûreté.

Les réquisitions et le verdict sont prévus vendredi.

Source : Boursorama

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