Canada | Un Pédophile prend trois ans ferme pour agressions sexuelles sur sa nièce
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/08/2017
- 00:00
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Reconnu coupable en janvier dernier pour des accusations de nature pédophile, le résident de la Petite-Nation, Yves Blais devra passer les trois prochaines années derrière les barreaux.
Le 27 janvier dernier, l’homme a été déclaré coupable par le juge Valmont Beaulieu, sur l’ensemble des six chefs qui pesaient contre lui.
En l’absence de ce dernier, le prononcé de la sentence a été reporté à quelques reprises.
C’est lundi matin que le juge Jean-Pierre Dumais a entendu les représentations sur sentence avant d’imposer une peine de 36 mois à l’accusé dans cette histoire.
La Couronne demandait une peine de trois ou quatre ans, en raison de la gravité des gestes, de l’âge de la victime, des gestes intrusifs, notamment les attouchements, la pénétration digitale et la fellation, en plus de rappeler que l’accusé était dans une situation d’autorité et de confiance.
La défense suggérait de 12 à 18 mois avec sursis.
«La preuve a révélé que 90% des cas qu’on a eu, il y avait toujours soit la famille, les adultes, son frère et sa cousine parfois ils étaient trois pour jouer à la cachette et c’est surtout là que ça se passait», a précisé lors de son plaidoyer, l’avocat de l’accusé, Jean-Claude Sarrazin, évoquant le fait que les gestes ne se déroulaient pas pendant un après-midi complet.
«Ça ne change pas la gravité des gestes», a toutefois rétorqué le juge.
L’homme ne pourra pas se retrouver dans un rayon de 2 kilomètres du domicile de la victime, en plus de ne pas se retrouver dans une zone publique où peuvent se trouver des personnes de moins de seize ans et d’avoir un interdit de contact avec des personnes âgées de moins de seize ans sauf sous supervision.
Il sera inscrit au registre des délinquants sexuels à perpétuité.
Le juge a tenu compte de l’âge de la victime, qui était âgée de 5 à 13 ans au moment des événements, mais aussi de la fréquence des abus et des séquelles permanentes dont la victime souffre.
«Elle continue encore aujourd’hui à porter le poids de ses abus», a noté le juge Jean-Pierre Dumais.
Retour sur les faits
Rappelons que le résident de la Petite-Nation était l’oncle de la victime.
Les abus ont débuté alors que cette dernière était âgée de cinq ans et jusqu’à ses treize ans, à la fin des années 1970 et au début des années 1980.
La Couronne a rappelé lors des représentations sur sentence que l’homme a demandé à de nombreuses reprises à la jeune victime de le masturber, en plus de faire des attouchements à cette dernière.
Quelques années plus tard, l’accusé dans cette histoire demandait à la victime de lui faire des fellations.
L’homme a aussi posé d’autres gestes sur la jeune victime.
Sentiment de culpabilité de la victime
Dans sa déclaration, lue par la procureure de la couronne Marie-Hélène Magnan, la victime évoque avoir beaucoup perdu à cause des gestes posés par l’accusé âgé maintenant de 71 ans.
«J’ai perdu ma vie d’enfants et ça, je ne pourrai jamais la ravoir.»
Rappelons que la victime a aussi fait deux tentatives à l’âge de 16 et 17 ans.
«Je me trouvais tellement dégueulasse, ne pouvait pas en parler et ne savait pas quoi faire pour m’en sortir», a-t-elle ajoutée.
Une fois maman, elle indique être devenue hyper vigilante et constamment en état d’alerte, en plus d’avoir de la difficulté.
«Toute ma vie, j’ai eu de la difficulté à faire confiance aux hommes», poursuit-elle dans la déclaration.
Elle souffre aussi d’un trouble de stress post-traumatique, et a dû composer avec une dépression majeure.
«J’ai un sentiment de culpabilité qui me hante malgré que je suis consciente que je n’étais pas responsable de la situation.»
Source : Info07
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