Canada – Edmundston | Gaétan Bossé connait finalement sa peine, 90 jours de prison

L’homme d’affaire d’Edmundston au Nouveau-Brunswick, Gaétan Bossé a finalement connu sa peine pour un attouchement sexuel sur une mineure de moins de seize ans survenus à Lac-Baker en octobre 2014.

Gaétan Bossé, qui est l’ancien propriétaire de l’hôtel Howard Johnson d’Edmundston et de l’entreprise Dynamic Fibre dans le secteur Saint-Jacques, avait été accusé en février 2015 d’agression sexuelle et d’attouchements sexuels sur une enfant de moins de seize ans.

Il avait tout d’abord plaidé non coupable aux deux accusations.

Monsieur Bossé avait alors décidé de subir un procès devant juge et jury.

En février dernier, il était revenu sur sa décision et avait consenti à plaider coupable à l’accusation d’attouchements sexuel en échange de l’abandon du chef d’agression sexuelle pour éviter un procès.

Selon la preuve relatée en cour, la fillette s’est assise sur ses genoux.

L’accusé a glissé sa main à l’intérieur de son pantalon pour lui faire des attouchements sur les parties intimes et sur les fesses.

Il aurait demandé à l’enfant si elle savait «frencher» et qu’il allait lui montrer.

La fillette s’est rapidement esquivée.

En pleurs dans une autre pièce, elle a raconté ce qui venait de se produire à d’autres adultes.

L’avocat de la défense, Me Hazen Brien, a souligné qu’il s’agissait d’un geste isolé de la part de son client.

Selon lui, la consommation de médicaments et de boisson a joué un rôle dans son comportement cette journée-là.

«Il ne se souvenait pas de ses gestes lorsqu’on l’a confronté le lendemain, mais il regrette depuis.

Ce genre d’incident ne se reproduira plus dans son cas»

A déclaré Me Brien en ajoutant que M. Bossé ne s’opposait pas à la version de la plaignante.

Devant le juge LeBlanc, M. Bossé a exprimé ses remords pour les gestes qu’il a commis.

«Cet incident-là, ce n’est pas moi.

Ça m’a complètement défait.

Ça fait deux ans que j’ai de la misère.

Si je pouvais revenir en arrière, ça ne se passerait pas comme cela.

C’est fini la boisson et les médicaments»

Avant de rendre sa sentence, le juge LeBlanc a lu des passages du rapport d’impact sur la victime dans lequel on explique que cet incident a affecté sa confiance envers les adultes et les étrangers et fait en sorte qu’elle s’absente de l’école, car elle avait honte de ce qui s’était produit.

Le juge LeBlanc a dit croire que les remords de M. Bossé étaient sincères et qu’il s’agissait d’un événement isolé.

Son plaidoyer de culpabilité a fait en sorte que la victime n’a pas eu à témoigner, a-t-il précisé.

«Tout attouchement sexuel commis envers un enfant est un geste grave en soi.

Il n’y a aucune justification pour ça», a souligné le magistrat.

La Couronne et la défense se sont entendues sur la peine minimale prévue au Code criminel soit, une peine de quatre-vingt-dix jours de prison.

La peine minimale prévue au Code criminel.

Le juge Ronald LeBlanc a finalement accepté la proposition des deux parties.

Gaétan Bossé pourra  purger sa peine de façon discontinue la fin de semaine afin qu’il puisse continuer à travailler au sein de son entreprise.

En plus de sa peine, l’homme de soixante-douze ans sera enregistré au registre national des délinquants sexuels pour une période de dix ans.

Il aura également une période de probation d’un an durant laquelle il devra garder l’ordre public, n’aura pas le droit de posséder ou de consommer des boissons alcoolisées et ne pourra pas non plus entrer en contact avec la victime et sa mère.

Il devra également participer à toute thérapie supplémentaire que l’agent de probation jugera nécessaire.

Sources : Acadie Nouvelle & Radio Canada

 

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