Calonne-Ricouart | Des messages à caractère sexuels envoyés à des ados, dont son frère et son filleul

Un Calonnois de 25 ans a été condamné, mercredi, à six mois de prison pour corruption de mineurs et propositions sexuelles à des mineurs.

Notamment à son frère et son filleul…

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Le président Bielitzki l’a dit lui-même, ses « propos sont crus » dans cette affaire où il a été question de corruption de mineurs et de propositions sexuelles à un mineur. Parce que les faits reprochés à J. C., Calonnois de 25 ans, doivent être évoqués pour être jugés.

Mais pas la peine d’épiloguer sur la teneur des messages. Il suffit de dire que J. C. a envoyé des SMS et des messages à caractère sexuels via Facebook à son frère de 17 ans, à son filleul du même âge ou à une jeune fille de 13 ans qu’il ne connaît pas, en se faisant passer pour son filleul.

Il y est question de fellations, de photos osées, etc. Des messages choquants et salaces. J. C. avoue en être l’auteur,

« par plaisanterie »

dit-il d’abord, par vengeance, avant d’admettre que

« c’est une erreur de ma part, j’ai fait une bêtise et aujourd’hui il faut que j’assume ».

Le problème, c’est qu’il n’en est pas à sa première « bêtise ». La procureur, Mme Lescaut, rappelle qu’il est détenu depuis un mois pour ne pas avoir respecté son suivi socio-judiciaire prononcé pour des faits similaires.

Parmi les sept mentions sur son casier, il y a de lourdes peines, notamment pour une agression sexuelle sur son frère. Déjà suivi et condamné depuis des années, il est, pour elle,

« éminemment dangereux et il sait parfaitement ce qu’il fait ».

Elle estime qu’il a « perverti » certains jeunes vers qui il se tourne « par facilité ». Trois suivis en cours ne suffisant pas à lui faire entendre raison, la procureur a requis quinze mois de prison, expliquant que

« ce n’est pas parce qu’on a été victime qu’on doit devenir bourreau ».

Agressé sexuellement à 11 ans

Car lui aussi a été victime d’agression sexuelle quand il avait 11 ans (la procédure est en cours), rappelle son avocate, Me Tellier. Par sa demi-sœur. « Il a grandi avec des casseroles », poursuit-elle en évoquant l’alcoolisme de son père, la dépression de sa mère, les placements en foyer.

Un passé difficile à l’origine de son mal, J. C. répétant que

« chaque fois que j’y pense, je fais des conneries».

Expliquant que

« pour la première fois, il reconnaît qu’il a un problème et sollicite votre aide »,

l’avocate a plaidé pour des soins « serrés » comme le prescrit le psychiatre plutôt que pour la prison « où ça se passe très mal ».

Les juges ont entendu la demande de Me Tellier de laisser à J. C. « une opportunité pour pouvoir se reconstruire » en ramenant la peine à six mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, plus son inscription au fichier des délinquants sexuels. Il devra verser 150 € de dommages et intérêt à la jeune fille, seule victime à s’être constituée partie civile.

Nous n’indiquons pas l’identité du prévenu pour préserver l’anonymat des victimes, mineures.

Source: http://www.lavoixdunord.fr

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