Caen | Un récidiviste jugé pour téléchargement d’images pédopornographiques

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Déjà condamné à huit mois de sursis pour des faits similaires
Un homme de 40 ans a été jugé mercredi 17 janvier 2024 en comparution par le tribunal judiciaire de Caen (Calvados). Il lui était reproché des faits de téléchargement d’images de mineurs en situation sexuelle.

Il a gardé la tête baissée tout au long de l’audience, mercredi 17 janvier 2024 au tribunal judiciaire de Caen (Calvados), car comme l’explique son avocate, Me Jouanneau, « il a terriblement honte ».

Ce quadragénaire phobique social vivant chez sa mère à Caen avec très peu d’interactions avec l’extérieur à part le travail, a reconnu avoir replongé dans la consultation d’images pédopornographiques entre novembre 2021 et le 5 décembre 2023.

Il tente de jeter un disque dur par la fenêtre

Ce jour-là, alerté par une instance de veille internationale de la pédocriminalité, la police débarque chez lui et découvre, alors qu’il tente de jeter un disque dur par la fenêtre, de très nombreux téléchargements d’images de petites filles âgées de 5 à 12 ans en situation de viol.

Déjà, en 2020, il avait été condamné pour des faits similaires à huit mois d’emprisonnement, intégralement assortis d’un sursis probatoire.

«  Une chance dont il ne s’est pas emparé », a souligné la procureure qui a requis cette fois deux ans d’emprisonnement dont un ferme.

« Il a bloqué, n’a pas eu le courage de rencontrer un psychologue, de se rendre aux convocations. Il a laissé le courrier judiciaire s’entasser , relate son conseil. Ce n’est pas qu’il fuyait sa responsabilité. Il s’est juste replié sur lui-même, son incompréhension de ses actes et sa honte . »

La prise en charge « se passe bien »

«  Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne. Depuis que je suis incarcéré, j’ai rencontré un psy en qui, pour la première fois, j’ai confiance », murmure le prévenu, toujours sans lever les yeux.

Son précédent sursis probatoire a été révoqué et les huit mois mis à exécution.

La défense plaide en faveur d’une réduction du quantum des réquisitions, « excessif car il est depuis un mois dans une posture différente : il demande de l’aide au travers d’une prise en charge et elle se passe bien ».

Le tribunal a prononcé une peine de dix-mois de prison dont dix ferme, avec maintien en détention. Les huit autres mois seront soumis au sursis probatoire avec injonction de soins et interdiction de côtoyer des mineurs.

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