Caen | Il détenait et sollicitait des images pédopornographiques de fillettes

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Le pédocriminel avait déjà été condamné à 7 reprises depuis 1994
Déjà condamné à plusieurs reprises pour des délits sexuels, un homme de 64 ans habitant à Caen (Calvados) était présenté ce vendredi 13 octobre 2023 en comparution immédiate à effet différé devant le tribunal judiciaire de Caen.

En matière de pédopornographie, il y a ceux qui consultent des images et ceux qui les créent : vous faites partie des deux catégories, vous êtes un pédophile par caméra interposée », interpelle le procureur Benoît Jeanne lors de l’audience au tribunal judiciaire de Caen, ce vendredi 13 octobre 2023.

1 000 images pédopornographiques sur son ordinateur

Avec sept condamnations depuis 1994, majoritairement pour des infractions sexuelles mettant en cause des mineurs, cet homme de 64 ans s’est installé en juin 2022, à sa sortie de prison, dans un appartement de la rue d’Auge à Caen.

Après l’avoir invité à prendre l’apéritif, sa nouvelle voisine écrit au Parquet pour s’inquiéter de certaines de ses déclarations. Ce signalement donne lieu à une enquête préliminaire, le prévenu est interpellé le 27 juillet 2023 et son matériel informatique saisi.

Environ 1 000 images pédopornographiques sont trouvées sur son ordinateur, et sur son téléphone des conversations avec des femmes d’un site de rencontre malgache auxquelles l’homme propose de l’argent en échange de photos suggestives de leurs petites sœurs, entre 8 et 12 ans.

Je suis heureux de crier ma honte

L’homme reconnaît les faits, même s’il se trouve mille excuses :

« Ma voisine a mal compris ce que j’ai dit ; les femmes, je voulais les provoquer pour voir jusqu’où elles étaient capables d’aller mais elles me dégoûtaient ; je téléchargeais les images mais je les effaçais aussitôt, elles me faisaient vomir ; tout ça, c’est parce que j’ai été abusé et maltraité pendant mon enfance… Aujourd’hui, je sors enfin du déni, je suis heureux d’arriver à reconnaître le mal que j’ai fait et de crier ma honte », détaille Hervé Gonot.

Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison avec maintien en détention, interdiction de tout contact avec des mineurs pendant dix ans, interdiction de quitter le territoire et privation des droits civiques pendant cinq ans, suivi sociojudiciaire avec injonction de soins pendant dix ans, avec trois ans supplémentaires d’emprisonnement si ce suivi n’est pas respecté.

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