Montaigu-Vendée | Pas de prison pour celui qui aimait s’éxhiber à la piscine

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Pédocriminel En liberté

« Il y en a qui boivent, d’autres qui frappent leur femme, moi j’ai fait ça »
Le cinquantenaire est accusé d’avoir baissé son maillot de bain devant trois petites filles dans une piscine publique.

Jeudi 9 septembre, un homme d’une cinquantaine d’années comparaissait au tribunal de La Roche-sur-Yon. Il est accusé d’exhibition sexuelle devant des fillettes de dix ans.

Les faits se sont déroulés en septembre 2020, dans la piscine publique de Montaigu-Vendée.

Trois petites filles se baignent, dans le cadre d’une activité extra-scolaire. Elles remarquent un homme, qu’elles ont décrit comme « bizarre », lors de leurs auditions avec les forces de l’ordre.

Cet homme aurait baissé son maillot de bain pour leur montrer son sexe sous l’eau à plusieurs reprises.

Une des mères des petites, présente à l’audience, a précisé :

« Au moment où les filles plongeaient et mettaient la tête sous l’eau, monsieur baissait son short ».

Les trois jeunes filles sont immédiatement allées prévenir une de leur éducatrice, afin de signaler les agissements du cinquantenaire.

Selon l’une des fillettes, le prévenu lui aurait touché le bras pour l’inciter à regarder.

Interrogé à la barre, l’individu, décrit par son avocate comme souffrant de troubles bipolaires, a d’abord nié les faits.

Il a argumenté :

« Ce sont les jets de pression qui ont soulevé mon maillot ».

Propos contestés par le procureur qui n’a pas manqué de rappeler l’interdiction de shorts larges dans les piscines publiques.

Face aux questions de la juge, il a finalement avoué avoir commis ces actes.

Sans honte, il témoigne :

« Il est vrai, mais personne n’était autour de moi. Je n’ai pas été assez prudent ».

Déjà condamné pour des faits d’agression sexuelle sur un enfant de six ans en 2009, le tribunal s’est montré sceptique face aux arguments avancés par le prévenu.

La juge, en lisant le rapport de police, avance :

« Les employés de la piscine ont remarqué un comportement pervers. Vous étiez déjà venu à la piscine à plusieurs reprises pendant le courant de la semaine et vous êtes allés au contact de mineurs et de femmes dans les bassins ».

Egalement entendu à la barre, la mère d’une des victimes n’a pas manqué de rappeler les conséquences que ces actes ont eu sur sa fille.

« Elle a eu des propos et des gestes qui ne sont pas de son âge. Elle a peur des hommes, aujourd’hui. »

Confronté à ces accusations, l’individu, le dos courbé et le visage rouge, ne va pas manquer de se victimiser.

La voix tremblotante il avance :

« Depuis 2009, je suis seul, enfermé chez moi sans aucun contact. J’ai eu besoin de rencontrer des gens ».

Avant d’avouer :

« Je n’ai pas eu beaucoup de cadeaux dans l’existence. Il y en a qui boivent, d’autres qui frappent leur femme, moi j’ai fait ça ».

« Je suis coupable, c’est évident ».

Durant son intervention, le procureur décrit le prévenu comme un « prédateur ».

« Ceci n’est pas un accident, c’est le comportement de quelqu’un qui cherche à passer à l’acte ».

Avant de requérir un suivi socio-judiciaire et l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

L’avocate de l’exhibitionniste a souligné les troubles psychologiques qui altèrent le discernement de son client.

« Il vit avec une réalité qui n’est pas la notre. »

Le prévenu a été condamné à huit mois de prison avec sursis et une obligation de soin. Il a également été interdit d’entrer dans les lieux publics pouvant accueillir des enfants et a l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

A la barre, en s’adressant à la mère d’une des victimes,il a conclu :

« Je suis désolé, je m’excuse pour tout ce que j’ai commis ».

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