Pornhub | Accusé d’exploitation de mineurs et de trafic sexuel

La BBC a révélé que la plateforme avait diffusé la vidéo du viol d’une mineure.

Crédits Pixabay

Laila Mickelwait, accuse l’éditeur de Pornhub de se rendre complice du trafic des femmes et des mineurs. En 2009, le viol d’une jeune fille de 14 ans avait été diffusée massivement sur la plateforme ; L’une des vidéos totalisait plus de 400 000 vues.

Pornhub se retrouve dans une position peu enviable. La semaine dernière, la BBC a en effet révélé que la plateforme avait diffusé la vidéo du viol d’une mineure.

Aujourd’hui, c’est une pétition qui a été lancée et qui demande… la fermeture du site.

Rose avait quatorze ans au moment des faits. En rentrant chez elle un soir de l’année 2008, elle a été kidnappée par deux hommes.

Ces derniers l’ont ensuite violée et battue pendant douze heures avant de la laisser au bord d’une route.

En dépit du choc, l’adolescente a réussi à rentrer chez elle et à trouver de l’aide. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Les deux violeurs n’avaient effectivement pas agi seuls et un troisième homme se trouvait ainsi dans la maison où l’adolescente a été retenue contre son gré. Un homme qui a filmé plusieurs parties de l’agression.

Quelques mois plus tard, Rose tentait désespérément de reprendre le contrôle de sa vie lorsqu’elle a reçu une notification sur MySpace.

Elle avait été taguée par un utilisateur de la plateforme. Intriguée, l’adolescente a cliqué sur la notification et elle a alors découvert un lien la renvoyant vers Pornhub… et vers les vidéos de son agression.

Les vidéos filmées lors de son viol avaient en effet été partagées sur la plateforme et l’une d’elles totalisait plus de 400 000 vues.

Ces séquences ne sont pas passées inaperçues et elles ont rapidement fait le tour de l’établissement où elle était scolarisée.

Rose a alors été prise pour cible par ses camarades de classe, des camarades qui n’ont pas montré le moindre signe d’empathie à son égard.

Brisée, Rose a bien entendu contacté Pornhub à plusieurs reprises, sans résultats. Elle n’a reçu aucune réponse de la part de la plateforme.

Misant le tout pour le tout, elle a donc créé une nouvelle adresse électronique et elle s’est fait passer pour son propre avocat. Les vidéos ont été retirés en 48 heures.

À l’époque, l’affaire est passée sous les radars des médias.

Tout a cependant changé l’année dernière lorsque Rose a raconté son histoire sur son blog. La publication a fait mouche et elle est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux.

Contacté par la BBC, Pornhub a rapidement réagi et l’entreprise a ainsi rappelé que cette histoire remontait à 2009 et donc à plusieurs années avant le rachat du service par son actuel propriétaire :

« Ces horribles allégations remontent à 2009, plusieurs années avant que Pornhub ne soit acquis par ses propriétaires actuels, nous n’avons donc pas d’informations sur la façon dont elles ont été traitées à ce moment-là.

Depuis le changement de propriété, Pornhub a continuellement mis en place les garanties et les politiques les plus strictes de l’industrie en matière de lutte contre les contenus non autorisés et illégaux, dans le cadre de notre engagement à lutter contre les contenus pédopornographiques.

La société emploie Vobile, un logiciel tiers d’empreintes digitales, qui scanne toute nouvelle mise en ligne pour rechercher des correspondances potentielles avec du matériel non autorisé et s’assure que la vidéo d’origine ne sera pas sauvegardée sur la plate-forme ».

Il semblerait cependant que les explications données par la firme n’aient pas convaincu tout le monde.

Pour Laila Mickelwait, l’histoire de Rose est loin d’être la seule. Elle évoque notamment l’affaire Girls Do Porn, évoquée à plusieurs reprises dans ces lignes.

Pour elle, Pornhub n’est pas suffisamment proactif dans la modération de ce type de contenus. Elle va même plus loin en accusant son éditeur de se rendre complice du trafic des femmes et des mineurs.

En conséquence, Laila Mickelwait a lancé une pétition sur Change.org afin de demander la fermeture du site.

Une pétition qui semble rencontrer un certain succès puisqu’elle totalise à l’heure actuelle plus de 220 000 signature.

Source : fredzone.org

 

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