Brest | Un beau-père accusé d’agression sexuelle sur sa belle-fille

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Une énième affaire d’inceste de plus…
Ce mardi, un homme de 41 ans a été condamné à un an de prison ferme pour avoir agressé sexuellement sa belle-fille de 10 ans. Les faits se sont déroulés dans une commune du pays de Morlaix, en août 2022.

En comparution immédiate, ce mardi 10 janvier, devant le tribunal judiciaire de Brest, un homme de 41 ans devait répondre d’une agression sexuelle imposée à sa belle-fille de 10 ans dans la nuit du 27 au 28 août 2022.

Les faits, qu’il reconnaît, ont eu lieu dans une commune du pays de Morlaix.

Une enfant de 10 ans à la merci de l’adulte

Du dossier exposé par le président, Christophe Subts, il ressort qu’au terme de cette soirée passée avec sa nouvelle compagne, le quadragénaire rentre ivre au domicile de cette dernière. Les quatre enfants de la femme, en instance de divorce, sont couchés.

Alors qu’elle s’endort aussitôt, l’homme pénètre dans la chambre de la fillette en plein sommeil depuis quelques heures. Il éteint la veilleuse qui rassure l’enfant dans la pénombre. Ses premières caresses sur les cheveux réveillent la petite fille, qu’il agresse ensuite sexuellement. Elle fond aussitôt en larmes et se défend avec une peluche. Le bruit réveille sa mère.

Avant qu’elle arrive, il fait promettre à l’enfant de justifier sa présence auprès d’elle pour la consoler d’un cauchemar. Si la fillette, apeurée, obéit cette nuit-là, elle se confie plus tard à son père à la faveur du droit de visite de ce dernier, qui dépose plainte sur-le-champ.

Le prétexte de l’alcool battu en brèche

Aux enquêteurs, la jeune victime livre l’histoire avec les mots de sa jeunesse ; les faits, néanmoins, sont très clairs. Quant à son agresseur, il avoue à demi-mot, prétextant avoir trop bu.

C’est ce qu’il répète à l’audience :

« Ce n’est pas moi, je ne me reconnais pas là-dedans ! »

« Vous avez une attirance pour les enfants ? », lui demande le magistrat.

Les mains jointes au milieu du prétoire, le prévenu s’indigne tout bas :

« Non, j’étais incontrôlable ! »

Et d’ajouter : « Je ne pensais pas à ce point… »

Les questions posées par l’avocate de l’administrateur ad hoc de la mineure et par la représentante du parquet mènent le juge à cette synthèse :

« Donc, vous prenez soin d’éteindre la lumière et l’enfant devient votre partenaire sexuelle. Mais, vous reprenez rapidement vos esprits en faisant dire que c’est un cauchemar ! Ce n’est pas une démarche spontanée sous l’empire de l’alcool »

Une structure familiale « défaillante »

Sous contrôle judiciaire depuis son arrestation, le mis en cause conserve un lien avec la mère de la victime. Ce qui ne manque pas d’intriguer le magistrat :

« Vous n’envisagez pas de séparation ? »

« Je ne peux pas renoncer, elle non plus ! », répond-il la larme à l’œil.

« Et l’enfant, vous avez envie de la revoir ? »

, s’inquiète le juge avant d’entendre

« Oui, j’en ai envie ».

À cet instant, un malaise brouille les débats, les parents de la petite fille étant absents.

L’avocate de la partie civile, Me Marthe Le Guirriec, pointe d’ailleurs « la défaillance de la structure familiale ». Elle indique notamment que la mère se justifie par ces mots :

« Ce n’est pas moi qui ai déposé plainte »

Le souci de la plaideuse, qui est « de protéger l’enfant », est relayé par Véronique Wester-Ouisse pour le ministère public.

Après avoir relevé que l’enfant « a 10 ans » et que « la sexualité de monsieur fait irruption dans sa vie de manière sidérante », elle requiert un emprisonnement de trois ans, dont deux avec sursis, outre un mandat de dépôt à l’audience.

Sans aller jusqu’à cette interpellation à l’issue du procès, la juridiction condamne le prévenu à la peine sollicitée.

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