Boulogne-sur-Mer | Un chauffeur de taxi agresse une enfant de 13 ans et prend du sursis

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Pédocriminel En liberté

Il faudra trois auditions pour que la victime livre la totalité des faits
Poursuivi pour agression sexuelle imposée à une mineure de 15 ans en novembre 2022, un chauffeur de taxi Boulonnais était convoqué devant le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer

Sandy (*), 13 ans, vit dans un foyer du littoral.

Régulièrement, elle rend visite à son père dans le bassin minier.

Les déplacements sont assurés par un taxi.

Le 13 novembre 2022, la jeune fille se présente au commissariat de Boulogne-sur-Mer  : la veille, lors du trajet retour, le chauffeur l’a agressée.

Elle s’était assise à l’avant.

L’homme lui a d’abord posé plusieurs questions, puis s’est arrêté à deux reprises.

Il l’a embrassée puis a caressé sa cuisse.

Il faudra trois auditions pour que la victime livre la totalité des faits.

S’arrêtant près d’une forêt, le conducteur lui a aussi demandé de s’allonger sur la banquette arrière et s’est frotté à elle.

Choquée, la jeune fille souffre d’un retentissement psychologique et se voit délivrer une journée d’interruption temporaire totale.

Interpellé, le mis en cause reconnaît les faits.

Les enquêteurs prennent contact avec la société de taxis pour laquelle il travaille.

Via la géolocalisation du véhicule, on constate que le salarié s’était arrêté dans des endroits sombres.

Il n’avait pas le droit de transporter sa passagère à l’avant.

L’homme reconnaît les faits

À la barre du tribunal, le prévenu est torturé :

« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Je suis écœuré moi-même par ce genre de choses. Ça ne se reproduira jamais. »

Depuis les faits, il est suivi par un psychiatre pour tenter de comprendre.

Selon l’expertise psychiatrique, il est fragile mais ne présente pas de perversion.

« Il n’y a pas de consentement chez des enfants de cet âge », rappelle le procureur de la République adjoint qui requiert douze mois de prison assortis d’un sursis probatoire et diverses obligations à l’encontre du prévenu.

Me Djurdjevic, son avocate, insiste :

« Il se dégoûte. »

Elle sollicite l’indulgence du tribunal.

Le Boulonnais est finalement condamné à douze mois de prison avec sursis simple.

Il a interdiction pendant deux ans d’exercer une activité en contact avec des mineurs et sera inscrit au Fijais, fichier qui recense les auteurs d’agression sexuelle.

Il devra indemniser la jeune victime par l’intermédiaire de son père, reconnu partie civile au soutien de l’action publique.

(*) Prénom d’emprunt.

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