Blois | Un homme de 28 ans prend 15 mois avec sursis pour agressions sexuelles sur trois fillettes

Un jeune homme de 28 ans a comparu mardi dernier pour répondre d’agressions sexuelles sur trois jeunes filles mineures lorsque les faits se sont produits. Deux étaient ses cousines, une autre était la fille de la meilleure amie de son père. C’est cette dernière qui s’est confiée en 2014 au sein de son établissement scolaire.

Elle a dénoncé des attouchements commis entre 2006 et 2012. Les agressions ont commencé quand elle avait cinq ans et se sont poursuivies jusqu’à ses 12 ans.

L’agresseur avait 17 ans quand il a commencé à s’en prendre à elle.

Une enquête a été ouverte.

Les gendarmes ont entendu plusieurs jeunes filles.

L’une d’elle a surpris son cousin en train de se masturber.

D’autres ont évoqué des caresses appuyées par-dessus leurs vêtements mais parfois en dessous.

En garde à vue, Alban a commencé par contester avant d’admettre les faits.

A la barre, ce jeune homme d’apparence introvertie déclare reconnaître tous les faits.

« Pourquoi vous en êtes vous pris à ces jeunes filles dont l’une n’avait que 5 ans ? » demande la présidente Maggy Deligeon.

« C’est difficile, j’ai perdu le contrôle, ça se passait dans leurs chambres pendant leur sommeil », répond le prévenu.

Puis, en totale contradiction avec ses propos précédents, il se rétracte au moins pour l’une des victimes.

« J’ai trébuché, ma main a touché involontairement sa poitrine. »

La présidente avoue sa surprise :

« Vous ne l’avez jamais dit aux gendarmes. »

Le jeune homme explique qu’à l’époque des faits, sa vie de lycéen « était un enfer » car il n’était pas « bien dans sa peau ».

« Et ces jeunes filles, vous pensez qu’elles l’ont vécu comment cette période ? » lui rétorque la juge.

Alban assure qu’il n’est pas attiré par les jeunes filles mais qu’il a été la proie de pulsions qui auraient disparu.

Pourtant il n’a pas entamé de soins ni mis en place un travail de réflexion sur ces actes.

Il vit chez ses parents et a un emploi stable.

Sur le banc de la partie civile, l’adolescente qui a révélé les faits, se tient prostrée en compagnie de ses parents.

Sa mère pleure en silence tandis que son père, visiblement tendu, se contente du peu d’explications du jeune homme.

Leur avocate, Me Flora Olivereau trouve le détachement du prévenu très inquiétant puis évoque la profonde détresse de la jeune fille, ses difficultés au quotidien dans son rapport aux autres, les scarifications, le sentiment de culpabilité et la douleur de ses parents qui s’en veulent de n’avoir pas pu la protéger de ces agressions.

« Des faits que les victimes ne pourront pas oublier », déclare la substitut Lola Ajavon qui voit dans le revirement partiel d’Alban une réelle difficulté à assumer ses actes.

Elle réclame à son encontre 24 mois de prison dont la moitié ferme et des soins.

« Ce dossier prend une tournure qui m’agace » lâche Me Damien Vinet pour la défense du jeune homme.

Outre des demandes des victimes jugées trop élevées, il se plaint de réquisitions « démesurées » car son client aurait eu l’outrecuidance de refuser la peine proposée lors d’une précédente comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

« Il avait besoin de la solennité d’une audience pour être interrogé et confronté à sa victime.

Il n’a pas encore trouvé la clé pour expliquer ses actes.

Je sollicite une décision qui soit comprise et qui apaise et non une vengeance judiciaire. »

Le tribunal a condamné Alban à 15 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

Il a obligation de se soigner et d’indemniser les parties civiles à hauteur de 6.590 euros.

Source : La Nouvelle République

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