Béziers | Cinq ans de prison pour l’agresseur sexuel d’une enfant de 9 ans

Le prévenu a été condamné à cinq ans de détention. Sa victime était la fille de ses amis d’enfance.

Un homme de 43 ans a été condamné à cinq ans de prison pour avoir agressé sexuellement la fille de ses amis d’enfance qui l’hébergeaient alors qu’il avait des soucis. Il n’a plus le droit de rentrer en contact avec les mineurs, il est aussi interdit de séjour durant cinq ans dans l’Hérault.

Il devra s’acquitter de la somme de 10 000 € de préjudice moral pour sa victime et 5 000 € à chacun des parents.

Il a été inscrit au fichier national des délinquants sexuels.

Les faits ont été révélés par la victime qui a tout raconté à ses parents au mois de janvier 2017.

Le mis en cause était logé chez le père et il voyait la victime une semaine sur deux car les parents sont divorcés.

Le prévenu avait été un amour de jeunesse de la mère et il avait jusque-là toute la confiance du couple.

Il avait été hébergé pendant plus d’un an car il avait de gros problèmes de santé.

En fait, le mis en cause est un ancien toxicomane qui avait eu un priapisme à la suite d’une prise de cocaïne.

À la suite de cet accident, il rencontrait de graves difficultés sexuelles car il ne pouvait plus avoir d’érection.

“Je vis cette situation très mal et je me suis mis à boire”, a confirmé le prévenu.

Placé en garde à vue au mois d’avril 2017, l’homme a été placé en détention provisoire après avoir reconnu en partie des faits plutôt sordides.

Il faudra plusieurs rencontres avec le juge d’instruction pour que les propos du prévenu rejoignent enfin les déclarations de la petite victime.

“Je suis désolé de ce que j’ai fait, explique le prévenu, alors que la présidente Claire Ougier le somme de tout dire pendant son procès.

“C’est un jour important pour vous et pour la victime”, lui répète la présidente.

“C’est tout ce que j’ai à dire.

Je l’ai juste touchée.

Je suis sûr que je n’ai rien fait d’autre et je ne sais toujours pas pourquoi je l’ai fait.”

Pour la partie civile, Me Jaoul insiste :

“Si les parents ne s’étaient pas rendu compte de ce qui se passait, nous serions aujourd’hui devant les assises.

Après une année de détention il n’a toujours pas compris.

Il prend tout le monde pour des imbéciles.

Il se préoccupe davantage de ce qu’il se passe dans la salle que du devenir de la petite.

Elle, elle attend ce procès pour être reconnue en tant que victime.”

“Nous restons sur des questionnements, assure pour sa part le procureur de la République Yvon Calvet.

La famille de la victime l’a aidé, d’où leur sentiment de culpabilité à tort.

La petite le considérait comme un parent et elle est devenue son objet sexuel.

Et ici nous n’avons pas d’explication.

Il n’affiche pas de regrets alors que la victime va subir longtemps les conséquences de ses actes.”

Il va requérir 5 années de détention.

Pour la défense, Me Solène Mangin, explique :

“Il ne sait pas pourquoi il a fait ça.

C’est dur à entendre, mais c’est vrai.

Il n’a pas trouvé de réponse à ses actes.

Il est désolé de ce qu’il a fait subir à cette enfant.

Ses problèmes avec la justice sont la conséquence de la maladie.

Il faut en tenir compte.”

Source : Midi Libre

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