Cholet | Un homme de 26 ans condamné à 18 mois ferme pour avoir eu des relations sexuelles avec une ado de 15 ans et pour s’être exhibé sexuellement

Âgé alors de 26 ans, un Choletais avait eu des relations sexuelles avec une adolescente de 15 ans. Et s’était exhibé devant une autre. Il comparaissait, lundi 14 mai, devant le tribunal correctionnel d’Angers.

Tout débute en octobre 2010, à Cholet, avec la fugue d’une jeune fille de 15 ans. Elle est retrouvée chez son petit ami, âgé de 14 ans de plus qu’elle. Interrogé par les gendarmes, le Choletais assure qu’il n’y a pas eu de rapports sexuels entre eux.

Mais il indique aussi avoir déjà été en couple avec une autre adolescente de 15 ans, une relation accompagnée selon lui d’actes sexuels consentis.

Puis, en décembre 2013, le père de la fille de 11 ans, atteinte d’un cancer, surprend sa fille nue devant l’ordinateur en train de discuter avec l’individu en question.

Ils se sont rencontrés sur Facebook et discutent par webcam.

L’homme nu lui demandant de s’exhiber.

Il admet avoir déjà contacté une cinquantaine de jeunes filles, par Internet.

Mais, hier, il n’était jugé par le tribunal correctionnel d’Angers que pour les faits concernant les trois mineures.

Elle s’est sentie trahie

« La différence d’âge ne vous posait pas de difficulté ? » l’interroge la présidente Isabelle Gandais à propos de ses relations avec les filles de 15 ans.

« Au début, si, mais après, non », répond-il.

Concernant la victime de 11 ans, elle lui fait remarquer :

« Ce n’est pas anodin de converser avec la même personne sous plusieurs pseudos, et vous l’aviez vue physiquement.

Vous deviez vous rendre compte de sa jeunesse. »

Le prévenu conteste :

« Elle m’a dit qu’elle avait 14 ans. »

Seuls les parents de la dernière victime se sont constitués partie civile.

Pour leur avocate, Me Maudemain, « c’est un dossier dramatique.

On voit tous les dangers des réseaux sociaux.

Cela a été dévastateur pour la famille.

Déjà pour cette enfant, du haut de ses 11 ans, qui s’est sentie trahie ».

 « Un homme qui sait ce qu’il fait, et qui profite de leur vulnérabilité »

Le procureur, Christophe Valissant, requiert contre le prévenu la peine de 18 mois d’emprisonnement, assortie d’un sursis mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation de soins, interdiction d’exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs pendant dix ans.

« C’est facile de nouer des liens avec ces jeunes qui découvrent.

Sauf que, derrière l’ordinateur, c’est un homme qui sait ce qu’il fait, et qui profite de leur vulnérabilité. »

En défense, Me Laure Konrat demande la relaxe concernant les faits relatifs aux mineures de 15 ans.

Sur l’autre infraction, elle demande au tribunal d’être plus clément sur le quantum et la durée de la peine :

« Il a honte.

Aujourd’hui, il a trouvé un CDI.

Il s’est stabilisé. »

Après avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, mais a limité le sursis mise à l’épreuve à deux ans.

Source : Ouest-France

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