Belfort | Laxisme pour celui qui a violé sa filleule de 12 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 18/11/2021
- 13:17
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La salle d’audience était bien vide ce mercredi matin lorsque le tribunal a ouvert ce dossier.
Le prévenu, Romain M., un Haut-Saônois de 30 ans, était absent et il n’y avait pas d’avocat pour le défendre. Seule la mère de la victime était présente, accompagnée de son avocate Me Baumont.
L’avocate a expliqué :
« Cela était trop difficile pour Manon* de venir ici à la barre pour parler ».
Les faits reprochés au prévenu remontent à avril 2013. L’homme aurait agressé sexuellement Manon en la déshabillant et en la pénétrant avec son sexe alors que celle-ci était couchée sur le canapé du domicile du prévenu. La jeune fille, qui a 12 ans au moment des faits, était venue passer la nuit chez lui car il était son parrain. Elle aurait tenté de le repousser, en vain.
Sitôt l’acte commis, Manon a appelé sa mère pour lui dire de venir la chercher pour qu’elle puisse rentrer chez elle.
Maître Baumont a expliqué :
« J’ai souhaité requalifier ces faits en agression sexuelle et non en viol car ça aurait été trop compliqué pour ma cliente de témoigner dans un procès d’assises ».
Manon décide de se confier à ses amies puis à sa mère qui, dans un premier temps, refuse d’y croire :
« Quand je suis venue la chercher, elle ne m’a rien dit. Quand elle m’a raconté ça plus tard, ça m’a choqué. Au début, je ne l’ai pas cru car j’avais confiance en Romain ».
L’homme de 30 ans, âgé de 21 ans au moment des faits, ne reconnaît pas les faits devant les policiers, déclarant seulement :
« Ça ne s’est pas passé comme ça ! Je ne me souviens pas comment ça s’est passé. Je ne peux pas vous dire ».
Selon lui, Manon était amoureuse de lui, ce qui explique ce qu’il s’est passé. Une expertise psychiatrique a été réalisée, montrant que le prévenu est attiré par les jeunes filles et que sa sexualité est bloquée à l’âge de l’enfance. Un traumatisme dû au viol qu’il a subi étant enfant. Le prévenu est placé sous contrôle judiciaire depuis avril 2019.
Du côté de l’avocate de la partie civile, cette enquête a été « un calvaire », reprochant aux policiers de ne pas avoir cru tout de suite la jeune fille.
Pour le ministère public, « il ne fait aucun doute » sur la véracité des propos de Manon.
Antoine Celle a ajouté :
« Tout au long de l’enquête, le prévenu a tenu des propos qui sont de purs mensonges ».
Il demandera une peine de 5 ans de prison dont 2 années assorties d’un sursis probatoire. Le tribunal condamne Romain M. à 3 ans de prison ferme avec mandat d’arrêt. Il devra indemniser sa victime à hauteur de 10 000 € et les parents de Manon à 2 500 €.
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