Bastia | Quatre ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur mineur

Duc Thi Doan, un quinquagénaire, ancien migrant vietnamien, a été condamné, hier, à cinq années de prison dont une avec sursis, par la cour d’appel de Bastia, pour des agressions sexuelles à caractère incestueux sur mineur

Duc Thi Doan est condamné à Photo – Christian Buffa

Condamné à quatre ans de prison ferme lors d’une première audience correctionnelle, Duc Thi Doan avait fait appel de la décision.

Il a finalement été condamné à cinq années de prison dont une avec sursis par la cour d’appel de Bastia, hier, pour des agressions sexuelles à caractère incestueux sur mineur de moins de 15 ans.

Le sursis est soumis à une mise à l’épreuve de trois ans. Maintenu en détention depuis le premier jugement, le quinquagénaire a pris connaissance de l’arrêt depuis la prison par le biais de la visioconférence.

L’homme qui a des difficultés avec la langue française n’a pas eu de réaction au moment de sa condamnation.

Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels : “Vous avez aussi interdiction d’entrer en contact avec les victimes et obligation de les indemniser.”

Le détenu, ancien migrant vietnamien, avait fait appel de sa condamnation, le 8 décembre 2017. La justice lui reprochait des atteintes sexuelles sur mineures de moins de quinze ans.

Trois victimes, dont la fille et la petite-fille de sa compagne, ainsi que la fille de clients de la résidence hôtelière que le prévenu exploitait à Porto-Vecchio.

Lors de l’audience, Clémence Caron, l’avocat général, avait requis une peine de cinq ans ferme à l’encontre du prévenu.

Les faits étaient remontés aux oreilles de la justice par les confidences d’une fillette de sept ans, à l’été 2013.

Un enfant victime des agressions sexuelles du mari de sa grand-mère, chez qui la jeune fille passait ses vacances à Palombaggia : “Thi essayait de me toucher un truc dans ma zézette mais je ne sais pas quoi”, avait déclaré l’écolière.

Il déclarait avoir été “provoqué”

Face à la cour d’appel, Duc Thi Doan n’avait pas nié les faits, sans toutefois les assumer pleinement. Interrogé sur ces agissements, il avait alors parlé de “chatouilles” au niveau du sexe, sur le canapé, dans le salon, en regardant des dessins animés avec la petite-fille de sa compagne.

Mais il minimisait son rôle en parlant de gestes réalisés par “inadvertance”.

Pire, l’intéressé allait même jusqu’à réfuter les accusations de pénétration digitale mises en exergue par l’avocat général : “Je n’ai jamais fait ça”, déclarait-il alors.

Face aux enquêteurs, la deuxième victime affirme pourtant le contraire sur ces faits qui remonte à l’année de ses onze ans.

Face à ces propos, le prévenu rétorquait avec aplomb avoir été “provoqué” par la fillette. À la barre, la seule victime présente à l’audience était venue alourdir le dossier.

Prépubère au moment des faits, cette femme d’une quarantaine d’années avait dénoncé les atteintes sexuelles de son beau-père qui remontent selon elle aux années 1980.

Aux intérêts de la défense, Me Roger Darmanin avait plaidé l’enfance et la vie difficiles de son client avant son arrivée en France. Visiblement insuffisant pour convaincre la cour.

Source : corsematin.com

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