Bastia | Dix ans d’emprisonnement pour un “père” pédocriminel incestueux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 13/09/2019
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“Monsieur, la Cour a décidé de vous infliger la peine maximale prévue par la loi.” La phrase, lancée par Véronique Maugendre, présidente de la chambre des appels correctionnels, retentit comme un coup de tonnerre. L’homme à qui elle s’adresse comparaît libre. Quelques instants plus tôt, il était assis sur les bancs du public. Mais il vient d’être condamné à dix ans d’emprisonnement ferme, avec mandat de dépôt immédiat. Il quitte bientôt la salle d’audience, entouré des hommes de l’escorte.
La peine prononcée par la Cour vient sanctionner deux séries de faits, tous commis sur la commune de Velone Orneto où le condamné résidait au moment des faits.
Les premiers – et sans doute les plus graves – consistent dans des attouchements dont il s’est rendu coupable, entre 2004 et 2008, sur la personne de sa fille, qui était alors mineure. C’est la plainte, déposée par celle-ci en 2015, qui a d’ailleurs entraîné le déclenchement des poursuites.
La seconde série de faits, commise sur une période allant de 2012 à 2015, porte quant à elle sur la détention et la reproduction d’images à caractère pédopornographique.
En première instance, il y a un an, le tribunal correctionnel de Bastia, avait suivi à la lettre les réquisitions du ministère public et condamné le père incestueux à six ans d’emprisonnement. Cette peine n’ayant pas été assortie d’un mandat de dépôt, l’homme était resté libre.
Le parquet général plus sévère
Le parquet général ne s’est pas contenté de cette décision. C’est lui qui interjeté appel. C’est lui aussi qui, à l’audience du 3 juillet dernier, a réclamé un durcissement de la sanction en requérant le maximum légal : cette peine de 10 d’emprisonnement que la Cour a finalement prononcée.
La défense, elle, avait plaidé la relaxe partielle.
“En ce qui concerne les faits d’attouchement, nous considérons que, compte tenu des éléments objectifs présents au dossier, l’infraction n’était pas constituée, explique Me Myriam Carta, l’un des avocats du condamné. Je souligne également que mon client a toujours nié s’être rendu coupable de ces faits.”
La défense dispose de cinq jours francs pour se pourvoir en cassation.
Une éventualité qu’elle n’excluait pas hier.
Source : www.corsematin.com
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