Bacqueville-en-Caux | Agressions sexuelles sur ses belle-filles de 8 et 11 ans

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Un beau-père incestueux condamné à 2 ans de prison
Un homme de 38 ans, déjà connu de la justice, a été condamné mardi 12 octobre 2021, à trois ans de prison dont un avec sursis pour deux agressions sexuelles sur ses anciennes belle-filles, âgées de 8 et 11 ans à l’époque des faits.

C’est un procès qui aurait pu se tenir devant une cour d’assises, mais pour épargner cette nouvelle épreuve aux victimes, c’est devant le tribunal correctionnel de Dieppe que comparaissait, mardi 12 octobre 2021, Dimitri Saint-Martin, âgé de 38 ans, afin de répondre de faits d’agressions sexuelles. Le prévenu, grand et corpulent, est l’ex beau-père des deux victimes, deux sœurs d’une fratrie de cinq enfants. L’affaire démarre en 2015 lorsque la première victime raconte à une sœur aînée que l’ancien compagnon de leur mère « lui faisait du mal et la touchait où il ne fallait pas ».

Deux sœurs victimes

Elle fait jurer de ne rien dire, mais devant la gravité des faits, la sœur aînée en parle à une assistante familiale qui déclenche la procédure judiciaire. L’adolescente décrit des faits précis, plusieurs viols alors qu’elle était âgée de 11 à 13 ans. Le beau-père profitait que sa compagne sorte faire des courses pour demander à l’adolescente de le rejoindre sur le canapé, dans la chambre parentale ou dans le grenier. Dans ses auditions, la jeune fille est profondément traumatisée. Encore à l’audience, huit ans après les premiers faits, elle tremble de tout son corps et ne peut retenir ses larmes.

Une même ligne de défense

Les deuxièmes faits concernent la petite sœur de l’adolescente. Une fillette âgée de huit ans au moment des faits qu’elle dénonce, des attouchements lors du bain à plusieurs reprises. Que ce soit pour l’une ou l’autre des affaires, le prévenu adopte la même ligne de défense : il n’a rien fait. Impassible, ne montrant aucune émotion, il nie en bloc. Pourtant, plusieurs éléments l’accablent. Les témoignages des victimes tout d’abord, précis et circonstanciés. Les examens gynécologiques qui décrivent des lésions compatibles avec les faits dénoncés. Des témoignages de la famille qui font état du caractère violent du prévenu.

Fait rare dans un dossier d’agressions sexuelles, un témoin a surpris les faits : un membre de la fratrie témoigne en effet avoir vu l’adolescente et son beau-père à moitié nus dans le grenier. Face à tous ces éléments, le prévenu reste de marbre. « Est-ce qu’il ne serait pas temps d’évoluer ? », lui demande l’avocat des parties civiles. « Les victimes ont besoin d’entendre la vérité et vos dénégations n’ont pas de sens ». Rien à faire, le prévenu assure qu’il niera « jusqu’au bout ». La substitut du procureur de la République rappelle à l’ex beau-père qu’il encourt dix ans de prison. Son casier judiciaire ne plaide pas non plus en sa faveur : on y trouve déjà des condamnations pour violences et une agression sexuelle sur sa propre sœur.
Le parquet fait appel

« Ma mère ne m’a jamais appris ce qu’il fallait faire ou ne pas faire », explique-t-il alors au tribunal. Là encore, il ne semble n’avoir absolument pas pris conscience de la gravité des faits et des retentissements pour les victimes. C’est une peine lourde qui est requise par le ministère public : huit ans de prison avec mandat de dépôt. Sitôt l’audience terminée, le prévenu qui n’a pas pris d’avocat sort à toute vitesse du palais de justice, sans attendre le délibéré. En fin de journée, le tribunal modère très largement la peine et condamne Dimitri Saint-Martin à trois ans de prison dont un an avec sursis probatoire pendant deux ans avec obligation de soins, de travail, d’indemniser les victimes, interdiction de contact et de paraître à leur domicile.

Le prévenu a été condamné à 3 ans de prison dont un an avec sursis. La parquet a fait appel de ce jugement.

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