Avrechy | Le fétichiste des pieds exhibe son sexe devant des enfants de huit et douze ans

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“Tu es belle, viens, j’ai envie de te lécher les pieds”
Alexy Benoist a été condamné à 18 mois de prison ferme pour, notamment, des exhibitions sexuelles commises à Avrechy, sur le Plateau picard.

La mère d’une enfant raconte aux gendarmes que sa fille lui a dit avoir vu un voisin agiter son zizi en la regardant.

La mère ignore son nom, mais la fillette le décrit comme «un homme grand et barbu».

L’auteur de l’exhibition commis à Avrechy, sur le Plateau picard, est reconnu, il s’agit d’Alexy Benoist, le fils de leurs voisins, un jeune homme âgé de 22 ans qui travaille un peu en intérim et qui passe le reste de son temps sur son ordinateur.

Placé en garde à vue, il a commencé par nier, puis se met progressivement à avouer.

L’enfant témoignera auprès des gendarmes qu’elle se sentait observée et qu’elle n’avait pas envie qu’il la voit.

Selon le prévenu, c’est arrivé par hasard.

«Je fumais une cigarette à la fenêtre et, je l’ai vue», dit-il à la présidente.

Il avoue aussi avoir une trentaine de comptes sur les réseaux sociaux.

Quand il le peut, il insiste beaucoup pour obtenir des photos du corps de ses contacts.

En cas de refus, il reprend contact avec un autre pseudonyme et recommence.

Il lui demande une photo de ses pieds

Un peu avant les faits qui viennent d’être évoqués, il a abordé une autre jeune fille à un arrêt de bus et lui a demandé une photo de ses pieds.

Elle s’est enfuie.

«Elle trouvait ça dégoûtant et n’a pas osé en parler à ses parents.»

L’enquête va découvrir une autre victime de ses exhibitions.

Une autre voisine, l’attention attirée par un rayon laser, l’a vu à sa fenêtre, la main sur le sexe.

Elle l’a filmé et a montré les images à sa mère, la vidéo a été retrouvée elle date du 20 novembre 2022.

Il a aussi envoyé ce message à l’une de ses proies.

«Tu es belle, viens, j’ai envie de te lécher les pieds. Ouvre tes volets, tu vas me voir.»

Les militaires ont découvert près de 77.000 téléchargements de fichiers pornos et pédopornographiques qu’il a chargés la veille de son arrestation sur son ordinateur.

Il a consacré près de trois heures à ce téléchargement.

Mais il n’en a regardé que 200, toujours selon lui.

Il reconnaît toutefois qu’il est addict aux sites pornos qu’il consulte plusieurs fois par jour.

La présidente lui rappelle que sur un des fichiers figure le viol d’une fille par son père.

«C’est horrible, si j’avais su je ne l’aurais pas téléchargé», assure-t-il.

Sa mère décrit un fils :

«gentil, serviable, qui n’arrive pas à contrôler ses pulsions».

Son frère se souvient qu’au collège, il envoyait des photos de son sexe aux filles.

Sa famille l’a aidé, mais ça n’a pas marché.

Un psychologue pense que ça remonterait à son enfance. L’expert psychiatre ne lui a pas trouvé de psychopathie. Il ne relève qu’un comportement pervers.

La victime voit un psychologue

La mère de l’une des victimes attend qu’il soit puni. Sa fille est perturbée, elle voit un psychologue. Elle redoute l’impact sur l’avenir de son enfant.

Elle se constitue partie civile au nom de son enfant.

Elle voudrait que l’exhibitionniste rembourse les frais des soins psychologiques dont sa fille a bien besoin mais finalement préfère prendre conseil auprès d’une association d’aide aux victimes.

Le substitut du procureur considère que le tribunal correctionnel de Beauvais, où le prévenu a été jugé ce mercredi 4 septembre, doit entrer en voie de condamnation pour ces faits particuliers commis sur les personnes les plus vulnérables, les enfants.

Le personnage qui a du mal à verbaliser ses actes l’inquiète.

Il est poursuivi pour deux exhibitions sexuelles, une sur une fillette de huit ans qui l’a vu se masturber alors qu’elle joue sur un trampoline, l’autre sur une enfant de 12 ans qui l’a filmé.

Il est aussi poursuivi pour corruption de mineur, pour le message où il veut embrasser les pieds et pour la détention de fichier pornographique.

L’explication de leur présence est incroyable.

Il est en récidive et risque 20 ans de prison.

Son casier comporte deux condamnations pour harcèlement sexuel, usurpation d’identité et message malveillants ainsi que pour corruption de mineur harcèlement, des faits identiques.

Il a été placé sous bracelet électronique avec interdiction de rencontrer sa victime, ce qu’il a fait malgré tout.

“Ce manquement lui a valu 15 jours de prison et malgré cela, il est à nouveau devant le tribunal”

explique le magistrat qui requiert une peine de 18 mois de prison ferme.

Et comme il a déjà bénéficié d’un aménagement de peine dont il n’a pas respecté une interdiction, il demande au tribunal de ne pas aménager cette peine.

Il demande en outre la révocation de ses deux sursis probatoires en cours, avec à sa sortie de prison son placement sous un suivi socio-judiciaire renforcé d’une durée de sept ans.

Castration chimique

Le prévenu est défendu par le bâtonnier Benoît Varin pour qui le cas de son client ne relève pas que de la justice.

Il ne voit qu’une solution à ses problèmes: la castration chimique.

Le tribunal a suivi les réquisitions du substitut du procureur.

Alexy Benoist a été reconnu coupable et condamné à 18 mois de prison, avec mandat de dépôt.

Ses deux sursis ont été révoqués pour 10 mois, avec ordre d’incarcération immédiate.

Le condamné sera sous suivi renforcé pendant sept ans avec obligation de travail et de soins psychiatriques et psychologiques.

Il lui est également interdit de rencontrer ses victimes et de paraître sur les communes d’Avrechy et de Saint-Aubin-en-Bray et obligation de réparer les dommages qu’il a créés.

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